Une approche d’un pays scandinave, la Suède en noir et blanc et en analogique. Photographier et fixer l’image sur un film en 24 x 36 mm à quelque chose de magique. Tout d’abord c’est une question de confiance, confiance dans la cellule – avec un Leica M6 ce n’est pas trop difficile me direz-vous. Ce qui est intéressant avec la photographie argentique, c’est qu’il faut rester attentif comme toujours sur l’exposition de la partie de l’image qui nous intéresse. Photographier les noirs intenses ou photographier les gris des brumes, le tout sans avoir le temps ni le retour immédiat sur un écran, ce fut cela le défi. Le vrai défi de la photographie, est de saisir l’émotion et d’être totalement imprégné par l’univers qui nous entoure.
La Suède en noir et blanc
Aux portes de la Laponie
C’est à l’occasion de deux voyages en Scandinavie que j’ai pu glaner quelques photos. En traversant le pays depuis le sud vers le nord. Pour aller finalement me perdre en Laponie. Un lieu désert, morne et plat mais qui a l’ultime avantage de se trouver aux confins de notre monde moderne. Un angle mort de l’Europe où il ne se passe pas grand chose. Hormis la possibilité de développer son regard et de porter une attention sur les choses sans être vraiment perturbé. Le lieu idéal pour figer des scènes qui ne bougent pas. Un monde irréel et presque abstrait se dessine lentement, le long de longues routes quasiment désertes.
Voyage en argentique en Scandinavie
La région du Bohuslan, authentique et envoutante
Cette image d’Epinal scandinave c’est dans la région du Bohuslan que l’on peut la découvrir. De nombreux villages de pêcheurs le long d’une côte de granit très découpée. Le sud-ouest de la Suède, se trouve face aux côtes danoises et à côté de la frontière norvégienne. Un lieu paisible et agréable qui est assailli le weekend par les habitants de Lund et de Goteborg, Les deux grandes villes suédoises qui se trouvent à environ deux ou trois heures de route, sans les embouteillages.
Ici dans le nord du pays, j’ai vraiment l’impression qu’il y a autant de bateaux que d’habitants.
Les lacs en Suède
Bien que les lacs soient plutôt une spécialité finlandaise, c’est un peu ce que l’on vient chercher en Suède. De belles étendues d’eau douce, calme et qui reflète la belle lumière blanche de la Scandinavie.
Cette perspective et ce miroir d’eau, c’est un peu ce que nous venons tous chercher lorsque nous nous rendons en Suède pour la première fois.
Le nord du pays
Après des centaines de kilomètres sur des routes presque désertes et bordées de forêts de conifères, on fini par arriver dans le grand nord suédois. C’est précisément là que l’on trouve les plus beaux parcs de Suède, mais aussi l’un des plus vieux arbres du monde. Il serait âgé de plus de 10 000 ans. On parle souvent de la côte de granit du sud-ouest, mais le nord, les grands parcs nationaux et la Laponie valent également le détours.
Les villes suédoises en noir et blanc
La grande ville du sud suédois
Les mauvaises langues diront que Malmö est la banlieue de Copenhague. Certes. Mais elle est séparée par un bras de mer et par l’un des plus ponts d’Europe.
Malmö est une ville surprenante qui vaut vraiment le coup d’oeil. Tantôt ultra-moderne, tantôt historique, la ville balance doucement entre deux époques. Tantôt ville étudiante, puis ville portuaire ou industrielle on ne s’ennuie pas lorsque l’on visite la ville à vélo.
Angle mort
Avec dix millions d’habitants presque tous situés au sud ou à la capitale du pays, il devient difficile d’avoir une occupation et une activité dans le reste du pays. Il en résulte parfois des villes un peu laissées à l’abandon. Ce genre de villes qui ont connu une activité économique soudaine. Et puis avec le temps, les opportunités se sont taries et les gens s’en sont allés.
Lund, une ville dynamique
C’est un ami, Julien O, qui m’a parlé le premier de cette ville. Sans lui je serai sans doute passé à côte, pour aller visiter la grande ville de Göteborg toute proche. Et Lund fut l’une des plus belles surprises dans cette découverte du sud du pays. Une ville amicale et à taille humaine, selon l’expression consacrée. Et pour tout avouer, je me suis senti si bien que je me verrais bien passer quelques temps dans cette jolie ville suédoise.
crédits photos: Yann Vernerie