Aux confins de l’Asie, entre la Russie et la Corée du Nord se trouve un petit village traditionnel qui répond sous le nom de Jindalai. Un lieu où deux cultures se rencontrent à quelques kilomètres seulement de la frontière coréenne. Pour découvrir ce lieu féerique il faut se rendre en Asie extrême orientale pour découvrir le village de Jindalai, l’un des plus beaux villages de Chine.
Jindalai à la découverte d’un village sino-coréen
Avec ses petites maisons en bois, ses habitants accueillants nous font découvrir que la Chine, l’un des plus grands pays du monde, est aussi à taille humaine. Derrière les mégalopoles immenses il y a aussi la campagne et des zones où la vie semble s’être arrêtée. Ici la vie rime avec les saisons, on est à l’écoute de la nature pour produire des légumes ou des épices. Un petit village qui est l’un des maillages de la vie d’un pays. Tout modestement on produit des denrées alimentaires qui finiront d’une façon ou d’une autre sur les étales des grandes villes.
Une visite au coeur de la Chine qui permet de découvrir des gens attachants et une culture complexe et hétérogènes. On y découvre ainsi un peuple millénaire dont la culture ancestrale nous fait voyager cette fois-ci à travers le temps.
Un village sino-coréen
Ce village à la particularité d’être un endroit où vit une minorité ethnique coréenne. Ici on retrouve les danses, les habits traditionnels mais aussi les mêmes habitudes alimentaires qu’en Corée.
Perdu dans la nature du district de Yanbian, le village de Jindalai est une véritable invitation à la découverte des us et coutumes de cette partie de l’extrême orient. On y découvre que les frontières sont poreuses et que les populations vivent d’abord dans une aire géographique avant de vivre dans un pays. C’est pour cela que la préfecture du Yanbian bénéficie d’une large autonomie administrative. D’ailleurs ici il y a deux langues officielles le chinois (mandarin et le coréen), signe de l’ouverture d’un pays sur le monde depuis plus de deux mille ans.
Une étape gastronomique
Ici la culture du chou est prépondérante. En effet c’est ce légume qui permet de préparer le fameux Kimchi de chou. Ce plat épicé que l’on mange froid fait partie de l’ADN des coréens. Mais limité la gastronomie coréenne au Kimchi de chou serait franchement réducteur, l’autre part important de la cuisine dans cette partie du monde est aussi la confection de la pate pour les nouilles, qu’elles soient au soja ou au froment.
Au soleil on fait sécher les épices, même en automne. Le froid sec et le soleil permet de faire disparaître l’humidité. Par contre dans les caves du village, à l’abri de la lumière on y fait fermenter le chou tout au long des quatre saisons.
Le village de Jindalai en images
Ce qui est assez incroyable dans la préfecture du Yanbian, c’est que l’on se trouve à la fois à moins de vingt kilomètres de la frontière nord-coréenne mais également que la ville de Vladivostok se trouve sur la même latitude que le village de Jindalai et le chef lieu de Yanji, la principale ville du Yanbian.
Depuis le sommet d’une petite colline les villageois pouvaient surveiller leurs récoltes ainsi que les allers et venues. Aujourd’hui cet endroit sert de mirador pour les visiteurs de passage qui souhaitent découvrir les alentours et apercevoir dans les lointains la Corée du Nord.
Les maisons traditionnelles et l’architecture coréenne
Pour se rendre dans cette partie de la Chine il faut d’abord se rendre à Pékin, Harbin ou Changchun. Ensuite avec le train on rallie très facilement la ville de Yanji, le chef-lieu de la préfecture autonome de Yanbian. Depuis Yanji il faut compter un peu moins d’une heure de route pour découvrir ce village de l’Asie extrême orientale.