Les oiseaux de Paris

Des pigeons sur la rive gauche de Paris
Des pigeons sur la rive gauche de Paris

La capitale regorge de monuments historiques, de petites rues typiques et de grandes avenues. Dans le brouhaha et la folie des hommes des petits êtres fragiles (les oiseaux) essayent de s’accommoder du bruit, des constructions incessantes et de la pollution. Les mouettes vivent généralement près de la Seine, les pigeons près des grands bâtiments et les petits oiseaux essayent de survivre dans les trop rares jardins de la capitale. Zoom sur les oiseaux de Paris.

Des cormorans, des mouettes et des bernaches dans le bois de Vincennes
Des cormorans, des mouettes et des bernaches dans le bois de Vincennes

Génralement lorsque l’on se promène à Paris les premiers oiseaux que l’on remarque sont les pigeons et les mouettes rieuses. Et pourtant lorsque l’on devient attentif aux oiseaux parisiens on en découvre beaucoup d’autres.

Quels types d’oiseaux peut-on observer à Paris ?

des mouettes et des pigeons le long de la Seine
Des mouettes et des pigeons le long de la Seine

Le grand Cormoran

Un grand Cormoran sur les quais de Seine
Un grand Cormoran sur les quais de Seine

On peut l’observer le long de la Seine et plus particulièrement près du pont Royal ou le long du bassin de la Villette. Le cormoran est à l’origine un animal qui vit au bord de la mer. Mais dans sa recherche permanente de nourriture, il lui arrive en hiver de rechercher une nourriture plus abondante au niveau des estuaires et parfois même de remonter le cour du fleuve. La température étant plus élevée dans les villes pendant l’hiver, ceux-ci finissent par élir leur domicile à l’intérieur des terres.

Un cormoran sur les bords de Seine en face du Louvre
Un cormoran sur les bords de Seine en face du Louvre
Un Cormoran sur le bord du lac Daumesnil
Un Cormoran sur le bord du lac Daumesnil

Les mouettes rieuses de Paris

Une mouette rieuse au Trocadéro
Une mouette rieuse au Trocadéro

Les plus petits des oiseaux marins sont les mouettes rieuses. À l’origine, celle-ci remontaient la Seine pour passer les quelques mois d’hiver à Paris. Et puis avec le temps elles se sont installées définitivement. Il faut dire que les sorties d’égoût, les poubelles à ciel ouvert et les déchêts en tout genre représentent pour la mouette rieuse une source inépuisable de nourriture. Et il faut bien le reconnaître à Paris, en terme de déchêts, les mouettes rieuses sont plutôt bien servies.

Quelques mouettes rieuses lors de la crue de février 2021 à Paris
Quelques mouettes rieuses lors de la crue de février 2021 à Paris

Cet oiseau mesure en général une quarantaine de centimètre (envergure) et son poids oscille entre 200 et 350 grammes. Il vit une trentaine d’années et il n’a qu’un seul partenaire avec lequel il revient chaque année sur le même site de nidification au sein d’une colonie qui peut atteindre un millier d’individus.

Une mouette dans le bassin de l'Arsenal en hiver
Une mouette dans le bassin de l’Arsenal en hiver
Une mouette sur les quais de Seine dans le 7ème
Une mouette sur les quais de Seine dans le 7ème

La mouette rieuse à la particularité d’avoir un petit capuchon noir sur la tête en été. En hiver le plumage de la mouette rieuse connaît une toute petite modification. Le plumage de la mouette rieuse devient entièrement blanche. Seuls persistent deux petites touches noirs derrière chacun de ses yeux.

Autre point important pour reconnaître cet oiseau parisien, son bec et ses pattes sont de couleur rouges sombres.

Quelques mouettes au repos sur les pelouses du jardin des Tuileries
Quelques mouettes au repos sur les pelouses du jardin des Tuileries

La corneille noire malicieuse et effrontée

Une belle corneille noire, un oiseau intelligent et très agile
Une belle corneille noire, un oiseau intelligent et très agile

Au jardin des Plantes dans le cinquième arrondissement de Paris, on trouve de très nombreuses corneilles dont la plupart se trouvent dans les parcs à proximité des poubelles et des détritus laissés par les parisiens dans les poubelles et à côté des poubelles.

Autant le dire tout de suite, la corneille est un animal malicieux qui est considéré comme nuisible. les plus grandes concentrations de corneilles se trouvent au jardin des Plantes, au jardin du Luxembourg et au jardin des Tuileries.

On reconnaît la corneille grâce à son bec noir et à son plumage noir aux reflets bleutés. De la tête jusqu’à l’extrêmité de sa queue, la corneille mesure à l’âge adulte entre 48 et 56 centimètres de longueur. En vol son envergure varie de 80 centimètres à un mètre.

Beaucoup de parisiens font la confusion entre corneille et corbeau. Les corbeaux sont une espèce nettement plus rare. Ils sont facilement reconnaissable de par leur grande taille (de 52 cm à 70 cm) et leur bec assez clair. On reconnaît la corneille grâce à l’arrière de sa queue assez courte et carrée.

Une belle corneille prenant la pause dans le jardin des Tuileries
Une belle corneille prenant la pause dans le jardin des Tuileries

La pie, astucieuse et voleuse

Une pie téméraire qui se balade à deux pas du lac Daumesnil, Paris 12
Une pie téméraire qui se balade à deux pas du lac Daumesnil

Si vous pensiez que la corneille noire règne en maître sur les pigeons et les petits oiseaux parisiens, cest que vous navez jamais été observer les pies sur le bord du lac Daumesnil au bord du bois de Vincennes. Ici, les pies épient patiemment les corneilles. Elles attendent tout simplement de voir où ces gros oiseaux noirs cachent leurs graines. Il est amusant de voir les pies surveiller de loin les corneilles pour mieux détrousser leurs concurrents. Une chose est sûre, avec les pies, on ne s’ennuit jamais.

La pie vous aura repéré bien avant vous
La pie vous aura repéré bien avant vous

Les pigeons parisiens

Quelques pigeons sur les rues pavées de Montmartre
Quelques pigeons sur les rues pavées de Montmartre

Cette espèce d’oiseau est indissociable de la vie parisienne. Certains les comparent aux rats, d’autres les nourrissent par sac entier de graines. Et même si cela est formèlement interdit par la préfecture de Paris et la mairie. Les monuments nationaux les chassent des façades des plus beaux bâtiments de la capitale. Les pigeons quant à eux, restent résolument opportunistes. Ils sont très nombreux et se focalisent sur les lieux les plus touristiques et autour des marchés parisiens, c’est à dire là où la nourriture est la plus abondante.

Des pigeons sur le boulevard de Magenta
Des pigeons sur le boulevard de Magenta
Deux pigeons avec la Seine en arrière plan
Deux pigeons avec la Seine en arrière plan

Les canards

Les canards et la Seine
Les canards et la Seine

Les canards sont observables un peu partout à Paris. Sur les quais de Seine le long de l’île Saint-Louis, mais aussi sur les lacs du bois de Vincennes ou de Boulogne.

Une cane sur le bord du lac des Minimes
Une cane sur le bord du lac des Minimes

L’étourneau sansonnet

Un splendide étourneau sansonnet
Un splendide étourneau sansonnet au mois de juin

Ce splendide oiseau s’observe généralement dans le jardin des Tuileries ou sur la rive gauche juste en face du Louvre.

Quelques jeunes étourneaux sansonnets autour d'une flaque du jardin des Tuileries au mois de janvier
Quelques jeunes étourneaux sansonnets autour d’une flaque du jardin des Tuileries au mois de janvier

A noter que le plumage de l’étourneau sansonnet est plus terne en hiver.

Les plus grands oiseaux de Paris

Les paons

Un superbe paon au Parc Floral de Paris
Un superbe paon au Parc Floral de Paris

On les trouve généralement dans les parcs fermés de la capitale, comme par exemple le Parc floral ou le jardin des Plantes.

Le splendide plumage du paon
Le splendide plumage du paon
Un joli paon dans les allées du bois de Vincennes
Un joli paon dans les allées du bois de Vincennes
Quelques paons, sur un petit pont parisien
Quelques paons, sur un petit pont parisien

Le cygne

Un cygne sur les eaux translucides du canal Saint-Martin
Un cygne sur les eaux translucides du canal Saint-Martin

Les meilleurs endroits pour observer les cygnes sont généralement les lacs du bois de Vincennes (lac Daumesnil ou lac de la porte jaune). Mais également le bassin de l’Arsenal ou le canal de l’Ourcq.

Le lac des Minimes dans le bois de Vincennes un endroit idéal pour observer les cygnes
Le lac des Minimes dans le bois de Vincennes un endroit idéal pour observer les cygnes

La Bernache du Canada

Deux bernaches du Canada
Deux bernaches du Canada sur le lac des Minimes dans le bois de Vincennes

Cet oiseau à une taille comparable à celle du cygne. La Bernache du canada est également appelée l’oie noire. Son espérance à l’état sauvage varie entre 10 et 24 ans. Cette espèce était localisée en Amérique du Nord et fût introduite par l’homme en Europe dans les années 60. Les Bernaches du Canada qui se trouvent en scandinavie sont migratrices et vont passer l’hiver en Pologne en Allemagne ou au Danemark. Celles qui se trouvent sur le territoire français et donc à Paris sont sédentaires. C’est plutôt une bonne nouvelle car on peut ainsi voir toute l’année la bernache du Canada à Paris. Et en plus ce n’est pas un animal craintif, donc on peut le voir d’assez près.

A Paris on trouve les bernaches plutôt dans le bois de Boulogne ou le bois de Vincennes et bien évidemment à proximité immédiate des lacs ou des petits étangs du parc Floral.

Des bernaches dans le parc floral aux portes du bois de Vincennes
Des bernaches dans le parc floral aux portes du bois de Vincennes

L’oie blanche

Une oie blanche sous le soleil du bois de Vincennes et au bord du lac Daumesnil
Une oie blanche sous le soleil du bois de Vincennes et au bord du lac Daumesnil

Le Héron cendré

Un héron cendré et une bernache sur les rives de l'île de Bercy, fermée au public pour cause de vent violent
Un héron cendré et une bernache sur les rives de l’île de Bercy, fermée au public pour cause de vent violent

On le dit craintif et peureux et pourtant le héron cendré est bel et bien présent à Paris. On le retrouve autour des lacs Daumesnil ou des Minimes voir même au cœur du parc des Buttes-Chaumont.

Le faucon crécerelle

Un faucon crécerelle dans les arbres du bois de Vincennes en hiver
Un faucon crécerelle dans les arbres du bois de Vincennes en hiver

Les autres oiseaux de Paris

La poule d’eau

Un plan serré sur une poule d'eau
Un plan serré sur une poule d’eau

Encore un oiseau que l’on trouve sur les plans d’eau parisiens. La Poule d’eau est aisément reconnaissable grâce à sont plumage noir et sa tâche rouge sur le front et son bec jaune. On en trouve autant dans le bois de Vincennes que le bois de Boulogne ainsi que quelques individus dans le jardin des Tuileries.

Le foulque macroule

Un foulque macroule sur la terre ferme sur l'île de Bercy
Un foulque macroule sur la terre ferme sur l’île de Bercy

Cet oiseau au plumage gris foncé qui tire sur le noir est facilement reconnaissable grâce à sa tâche blanche qu’il arbore sur le front et a son bec tout aussi blanc. Malheureusement pour lui, le foulque macroule est souvent confondu avec la poule d’eau.

Un Foulque macroule en hiver à Paris
Un Foulque macroule en hiver à Paris

Les petits oiseaux de Paris

Les moineaux des Tuileries

Des moineaux en hiver dans le jardin des Tuileries
Des moineaux en hiver dans le jardin des Tuileries

Ce sont sûrement les oiseaux les plus fragiles de la capitale. Ils n’ont pas la voracité des pigeons, ni même la force des mouettes. Même si leur ennemi principal est la pollution, les autres espèces d’oiseaux sont pour eux un danger. On les retrouve normalement dans les haies des parcs et jardins parisiens et dans les deux bois de la capitale.

Des petits moineaux prenant un bain dans une flaque à Paris en plein hiver
Des petits moineaux prenant un bain dans une flaque à Paris en plein hiver

Le merle, l’un des oiseaux emblématiques de Paris

Un merle dans une flaque d'eau sur les quais rive gauche
Un merle dans une flaque d’eau sur les quais rive gauche

Cet oiseau malicieu est facilement reconnaissable, nottamment aux beaux jours car il siffle merveilleusement bien. Pour lui rendre hommage on trouve même un bar mythique du 13 ème arrondissement de Paris qui porte son nom.

Le rougegorge

Un Rougegorge familier dans le bois de Vincennes en plein hiver
Un Rougegorge familier dans le bois de Vincennes en plein hiver

Ce petit oiseau parisien semble devenir avec le temps de plus en plus rare à observer à Paris. On la souvent appelé Rougegorge familier tout simplement parce qu’il ne fuit pas devant l’être humain. En d’autres termes, la présence de l’homme ne le dérange pas outre mesure.

Malgré sa petite taille cet oiseau à une espérance de vie qui peut atteindre quinze ans.

La mésange

Une toute petite mésange, perdue entre les branches
Une toute petite mésange, perdue entre les branches

Ce tout petit oiseau à tête noir et au plumage gris et jaune est sans doute un des plus bel oiseau de la capitale. On le trouve dans le bois de Vincennes dès que la végétation devient un peu dense.

Le chardonneret

Un chardonneret dans un arbre parisien en hiver
Un chardonneret dans un arbre parisien en hiver

Cet oiseau remarquable est un oiseau qui est un peu plus petit que le moineau. En effet celui-ci mesure à peine 12 centimètres de hauteur pour une evergure en vol qui ne dépasse pas les 25 centimètres. Il pèse une quinzaine de grammes et il peut vivre entre douze et quinze ans dans la nature. Même si le grand public ne connaît pas vraiment cet oiseau, on l’a tous déjà entendu gazouiller.

Nota bene: Si vous avez la chance d’observer des chardonnerets, soyez discrets et ne donnez jamais l’emplacement de ces oiseaux. En effet ses petits oiseaux élégants sont activement recherchés par les braconneurs. Et depuis l’an 2000 c’est la moitié de la population qui a disparu. Le chardonneret fait partie de la famille des passereaux et il est très recherché pour son chant.

Des oiseaux s’invitent à Paris

Le canard Mandarin

Deux canards mandarins, la femelle est à gauche et le mâle à droite
Deux canards mandarins, la femelle est à gauche et le mâle à droite

Le canard mandarin n’est pas une espèce endémique. Au départ, ce canard originaire d’Asie du Nord-Est a été importé pour être intégré dans des parcs fermés. Si aujourd’hui on trouve le canard mandarin dans le bois de Vincennes, c’est tout simplement parce que quelques individus se sont échappés de leurs enclos ou qu’ils ont été introduit (accidentellement) par un particulier.

Le canard de Pékin

Un canard de Pékin dans l'un des petits étangs de l'allée centrale du jardins des Tuileries
Un canard de Pékin dans l’un des petits étangs de l’allée centrale du jardins des Tuileries

Cette espèce est originaire d’Asie mais on la retrouve un peu partout dans le monde car c’est un canard facile à domestiquer et donc à élever dans une ferme.

Pour le reconnaître, rien de plus facile, il a le plumage entièrement blanc et le bec jaune vif. Ses pattes sont quant à elles oranges. Le mâle et la femelle ont exactement la même apparence, contrairement au canard mandarin ou au canard classique.

Un canard mandarin un peu désorienté en hiver, car son bassin est en travaux
Un canard mandarin un peu désorienté en hiver, car son bassin est en travaux

La perruche à collier

Un couple de perruches à collier dans le bois de Vincennes
Un couple de perruches à collier dans le bois de Vincennes

On la retrouve le long des avenue de Montreuil et même dans le bois de Vincennes. Quelques spécimens se seraient échappés de leurs cages dans les années 90 et ils se sont plutôt bien adaptés à leur nouvel environnement.

Un couple de perruche à collier perché dans un arbre pendant l'hiver parisien
Un couple de perruche à collier perché dans un arbre pendant l’hiver parisien
Une perruche à collier perchée dans un arbre
Une perruche à collier perchée dans un arbre

à suivre…

crédits photos: Yann Vernerie