La capitale regorge de monuments historiques, de petites rues typiques et de grandes avenues. Dans le brouhaha et la folie des hommes des petits êtres fragiles (les oiseaux) essayent de s’accommoder du bruit, des constructions incessantes et de la pollution. Les mouettes vivent généralement près de la Seine, les pigeons près des grands bâtiments et les petits oiseaux essayent de survivre dans les trop rares jardins de la capitale. Zoom sur les oiseaux de Paris.
Génralement lorsque l’on se promène à Paris les premiers oiseaux que l’on remarque sont les pigeons et les mouettes rieuses. Et pourtant lorsque l’on devient attentif aux oiseaux parisiens on en découvre beaucoup d’autres.
Quels types d’oiseaux peut-on observer à Paris ?
Le grand Cormoran
On peut l’observer le long de la Seine et plus particulièrement près du pont Royal ou le long du bassin de la Villette. Le cormoran est à l’origine un animal qui vit au bord de la mer. Mais dans sa recherche permanente de nourriture, il lui arrive en hiver de rechercher une nourriture plus abondante au niveau des estuaires et parfois même de remonter le cour du fleuve. La température étant plus élevée dans les villes pendant l’hiver, ceux-ci finissent par élir leur domicile à l’intérieur des terres.
Les mouettes rieuses de Paris
Les plus petits des oiseaux marins sont les mouettes rieuses. À l’origine, celle-ci remontaient la Seine pour passer les quelques mois d’hiver à Paris. Et puis avec le temps elles se sont installées définitivement. Il faut dire que les sorties d’égoût, les poubelles à ciel ouvert et les déchêts en tout genre représentent pour la mouette rieuse une source inépuisable de nourriture. Et il faut bien le reconnaître à Paris, en terme de déchêts, les mouettes rieuses sont plutôt bien servies.
Cet oiseau mesure en général une quarantaine de centimètre (envergure) et son poids oscille entre 200 et 350 grammes. Il vit une trentaine d’années et il n’a qu’un seul partenaire avec lequel il revient chaque année sur le même site de nidification au sein d’une colonie qui peut atteindre un millier d’individus.
La mouette rieuse à la particularité d’avoir un petit capuchon noir sur la tête en été. En hiver le plumage de la mouette rieuse connaît une toute petite modification. Le plumage de la mouette rieuse devient entièrement blanche. Seuls persistent deux petites touches noirs derrière chacun de ses yeux.
Autre point important pour reconnaître cet oiseau parisien, son bec et ses pattes sont de couleur rouges sombres.
La corneille noire malicieuse et effrontée
Au jardin des Plantes dans le cinquième arrondissement de Paris, on trouve de très nombreuses corneilles dont la plupart se trouvent dans les parcs à proximité des poubelles et des détritus laissés par les parisiens dans les poubelles et à côté des poubelles.
Autant le dire tout de suite, la corneille est un animal malicieux qui est considéré comme nuisible. les plus grandes concentrations de corneilles se trouvent au jardin des Plantes, au jardin du Luxembourg et au jardin des Tuileries.
On reconnaît la corneille grâce à son bec noir et à son plumage noir aux reflets bleutés. De la tête jusqu’à l’extrêmité de sa queue, la corneille mesure à l’âge adulte entre 48 et 56 centimètres de longueur. En vol son envergure varie de 80 centimètres à un mètre.
Beaucoup de parisiens font la confusion entre corneille et corbeau. Les corbeaux sont une espèce nettement plus rare. Ils sont facilement reconnaissable de par leur grande taille (de 52 cm à 70 cm) et leur bec assez clair. On reconnaît la corneille grâce à l’arrière de sa queue assez courte et carrée.
La pie, astucieuse et voleuse
Si vous pensiez que la corneille noire règne en maître sur les pigeons et les petits oiseaux parisiens, cest que vous navez jamais été observer les pies sur le bord du lac Daumesnil au bord du bois de Vincennes. Ici, les pies épient patiemment les corneilles. Elles attendent tout simplement de voir où ces gros oiseaux noirs cachent leurs graines. Il est amusant de voir les pies surveiller de loin les corneilles pour mieux détrousser leurs concurrents. Une chose est sûre, avec les pies, on ne s’ennuit jamais.
Les pigeons parisiens
Cette espèce d’oiseau est indissociable de la vie parisienne. Certains les comparent aux rats, d’autres les nourrissent par sac entier de graines. Et même si cela est formèlement interdit par la préfecture de Paris et la mairie. Les monuments nationaux les chassent des façades des plus beaux bâtiments de la capitale. Les pigeons quant à eux, restent résolument opportunistes. Ils sont très nombreux et se focalisent sur les lieux les plus touristiques et autour des marchés parisiens, c’est à dire là où la nourriture est la plus abondante.
Les canards
Les canards sont observables un peu partout à Paris. Sur les quais de Seine le long de l’île Saint-Louis, mais aussi sur les lacs du bois de Vincennes ou de Boulogne.
L’étourneau sansonnet
Ce splendide oiseau s’observe généralement dans le jardin des Tuileries ou sur la rive gauche juste en face du Louvre.
A noter que le plumage de l’étourneau sansonnet est plus terne en hiver.
Les plus grands oiseaux de Paris
Les paons
On les trouve généralement dans les parcs fermés de la capitale, comme par exemple le Parc floral ou le jardin des Plantes.
Le cygne
Les meilleurs endroits pour observer les cygnes sont généralement les lacs du bois de Vincennes (lac Daumesnil ou lac de la porte jaune). Mais également le bassin de l’Arsenal ou le canal de l’Ourcq.
La Bernache du Canada
Cet oiseau à une taille comparable à celle du cygne. La Bernache du canada est également appelée l’oie noire. Son espérance à l’état sauvage varie entre 10 et 24 ans. Cette espèce était localisée en Amérique du Nord et fût introduite par l’homme en Europe dans les années 60. Les Bernaches du Canada qui se trouvent en scandinavie sont migratrices et vont passer l’hiver en Pologne en Allemagne ou au Danemark. Celles qui se trouvent sur le territoire français et donc à Paris sont sédentaires. C’est plutôt une bonne nouvelle car on peut ainsi voir toute l’année la bernache du Canada à Paris. Et en plus ce n’est pas un animal craintif, donc on peut le voir d’assez près.
A Paris on trouve les bernaches plutôt dans le bois de Boulogne ou le bois de Vincennes et bien évidemment à proximité immédiate des lacs ou des petits étangs du parc Floral.
L’oie blanche
Le Héron cendré
On le dit craintif et peureux et pourtant le héron cendré est bel et bien présent à Paris. On le retrouve autour des lacs Daumesnil ou des Minimes voir même au cœur du parc des Buttes-Chaumont.
Le faucon crécerelle
Les autres oiseaux de Paris
La poule d’eau
Encore un oiseau que l’on trouve sur les plans d’eau parisiens. La Poule d’eau est aisément reconnaissable grâce à sont plumage noir et sa tâche rouge sur le front et son bec jaune. On en trouve autant dans le bois de Vincennes que le bois de Boulogne ainsi que quelques individus dans le jardin des Tuileries.
Le foulque macroule
Cet oiseau au plumage gris foncé qui tire sur le noir est facilement reconnaissable grâce à sa tâche blanche qu’il arbore sur le front et a son bec tout aussi blanc. Malheureusement pour lui, le foulque macroule est souvent confondu avec la poule d’eau.
Les petits oiseaux de Paris
Les moineaux des Tuileries
Ce sont sûrement les oiseaux les plus fragiles de la capitale. Ils n’ont pas la voracité des pigeons, ni même la force des mouettes. Même si leur ennemi principal est la pollution, les autres espèces d’oiseaux sont pour eux un danger. On les retrouve normalement dans les haies des parcs et jardins parisiens et dans les deux bois de la capitale.
Le merle, l’un des oiseaux emblématiques de Paris
Cet oiseau malicieu est facilement reconnaissable, nottamment aux beaux jours car il siffle merveilleusement bien. Pour lui rendre hommage on trouve même un bar mythique du 13 ème arrondissement de Paris qui porte son nom.
Le rougegorge
Ce petit oiseau parisien semble devenir avec le temps de plus en plus rare à observer à Paris. On la souvent appelé Rougegorge familier tout simplement parce qu’il ne fuit pas devant l’être humain. En d’autres termes, la présence de l’homme ne le dérange pas outre mesure.
Malgré sa petite taille cet oiseau à une espérance de vie qui peut atteindre quinze ans.
La mésange
Ce tout petit oiseau à tête noir et au plumage gris et jaune est sans doute un des plus bel oiseau de la capitale. On le trouve dans le bois de Vincennes dès que la végétation devient un peu dense.
Le chardonneret
Cet oiseau remarquable est un oiseau qui est un peu plus petit que le moineau. En effet celui-ci mesure à peine 12 centimètres de hauteur pour une evergure en vol qui ne dépasse pas les 25 centimètres. Il pèse une quinzaine de grammes et il peut vivre entre douze et quinze ans dans la nature. Même si le grand public ne connaît pas vraiment cet oiseau, on l’a tous déjà entendu gazouiller.
Nota bene: Si vous avez la chance d’observer des chardonnerets, soyez discrets et ne donnez jamais l’emplacement de ces oiseaux. En effet ses petits oiseaux élégants sont activement recherchés par les braconneurs. Et depuis l’an 2000 c’est la moitié de la population qui a disparu. Le chardonneret fait partie de la famille des passereaux et il est très recherché pour son chant.
Des oiseaux s’invitent à Paris
Le canard Mandarin
Le canard mandarin n’est pas une espèce endémique. Au départ, ce canard originaire d’Asie du Nord-Est a été importé pour être intégré dans des parcs fermés. Si aujourd’hui on trouve le canard mandarin dans le bois de Vincennes, c’est tout simplement parce que quelques individus se sont échappés de leurs enclos ou qu’ils ont été introduit (accidentellement) par un particulier.
Le canard de Pékin
Cette espèce est originaire d’Asie mais on la retrouve un peu partout dans le monde car c’est un canard facile à domestiquer et donc à élever dans une ferme.
Pour le reconnaître, rien de plus facile, il a le plumage entièrement blanc et le bec jaune vif. Ses pattes sont quant à elles oranges. Le mâle et la femelle ont exactement la même apparence, contrairement au canard mandarin ou au canard classique.
La perruche à collier
On la retrouve le long des avenue de Montreuil et même dans le bois de Vincennes. Quelques spécimens se seraient échappés de leurs cages dans les années 90 et ils se sont plutôt bien adaptés à leur nouvel environnement.
à suivre…
crédits photos: Yann Vernerie