La Loire Atlantique est un département qui est coincée entre deux hauts lieux du surf. Au nord il y a les célèbres plages du Morbihan avec la presqu’île de Quiberon, la barre d’Etel et Larmor plage. Au sud il y la Vendée avec les célèbres vagues de Bud Bud, la Sauzaie ou de Sauveterre. Et autant vous le dire tout de suite, les meilleurs spots de surf en Loire Atlantique captent assez difficilement la belle houle de l’Atlantique. ET les spots du département ont malheureusement tendance à capter le vent avant la houle.
1. La Govelle, le meilleur spot de toute la Loire Atlantique
Bien que la plage de la Govelle soit orientée sud-ouest, Ce spot arrive à capter la houle mieux que tous les autres spots de la Loire-Atlantique.
Le meilleur moment pour surfer sur le spot de la Govelle c’est 2 heures 30 avant la marée haute. Mais lorsque l’on approche de la pleine mer, alors il y a trop d’eau et les vagues ne déroulent plus (sauf quand c’est gros). Il faut attendre une bonne heure pour que les vagues recommencent à dérouler en droite et en gauche sur le plateau rocheux.
Nota Bene : Lorsque qu’il y a plus d’un mètre de vague on peut même commencer à surfer à mi-marée. A partir de 2 mètres le spot est surfable toute la journée.
Remarques : Pour trouver une vague correcte, il faut faire une centaine de kilomètres en voiture vers le nord (Quiberon) ou vers la Vendée. Résultat le spot est souvent saturé et l’ambiance à l’eau s’en ressent. C’est toujours assez tendu et les priorités rarement respectées par ceux qui les exigent.
La plage Valentin, l’alternative au spot de la Govelle
A quelques kilomètres au nord, en longeant la côte puis en passant le bourg de Batz sur mer vous trouverez la plage Valentin. C’est un spot qui est praticable uniquement à marée basse. Malheureusement la vague fonctionne assez rarement, car il faut une bonne houle pour que cela se traduise par des vagues sur le spot. A marée haute il y a un énorme shortbreak, ce qui attire généralement les fans de bodyboard et de skimboard.
2. Le spot de la Courance à Saint-Marc
Cette vague à la particularité de marcher à mi-marée et de casser relativement près du bord. Le point négatif de la Courance, c’est le fait que la plage se trouve sur la partie nord de l’estuaire de la Loire. Donc l’eau est généralement marron et assez sombre. D’autre part il faut beaucoup de houle pour que le spot commence à fonctionner.
Par contre le point positif c’est que cette vague est très creuse et parfois tubulaire. Elle ne fonctionne qu’à marée basse jusqu’à mi-marée lorsque les conditions de houle le permettent.
Seul bémol du spot, la couleur de l’eau. En effet avec l’estuaire de la Loire tout proche, l’eau est souvent marron. Et ce à cause des alluvions que charrie le plus grand fleuve de France.
Le grand traict, l’alternative au spot de la Courance
Vers la pointe de Chémoulin, il est parfois possible de surfer les jours de tempête, une belle droite protégée par une grande falaise. La plage du Grand Traict peut donc révéler de belles surprises notamment entre la marée basse jusqu’à mi-marée.
Hormis la présence d’un plateau rocheux entièrement recouvert de moules coupantes à souhait, il est possible de surfer ici presque entièrement à l’abri du vent.
3. Le spot de Pornichet
Les jours de gros temps et de forte houle, vous pouvez vous rendre sur la plage de Pornichet, juste en face de la Thalasso. Oui vous avez bien lu, Pornichet est avant tout un spot de repli qui est généralement bien protégé de la houle et qui a besoin de conditions assez costaudes pour fonctionner. Pornichet reste néanmoins l’un des meilleurs spots de surf de Loire Atlantique.
Les vagues commencent à marcher vers la mi-marée montante. Ne vous fiez pas à l’état de la mer, surtout lorsque la marée est complètement basse. Car à Pornichet à marée basse, il n’y a jamais de vagues. A marée haute il devient également compliquer de trouver une vague correcte.
Essayez de privilégier les jours sans vent, car sinon vous risquez de vous retrouver nez à nez avec des windsurfers ou des kitesurfers qui déboulent sur le « line-up » à pleine vitesse sans vraiment se soucier des surfers. Néanmoins il y a généralement un peu moins de vent à Pornichet que sur le spot de la Govelle. Et les vagues sont plus petites mais un peu mieux ordonnées.
Ne vous faîtes pas avoir par la taille des vagues surtout en regardant vers le Casino de Pornichet. Généralement plus vous allez vers la Baule et plus les vagues deviennent massives mais elles cassent trop près du bord. En d’autres termes elles ferment trop vite. Les seules vagues qui déroulent sont devant la Thalasso à proximité du port.
Bagueneau, une vague dans les lointains
Les jours de grosse houle, déroule une vague sur les rochers de l’île de Bagueneau. Pour ceux qui souhaitent observer cette vague, il faut savoir qu’elle se trouve à 2,5 kilomètres dans le prolongement du port de Pornichet. Le spot de Bagueneau se trouve tout de même à une bonne demi-heure de rame et généralement les locaux qui surfent cette vague y vont en bateau.
Il est assez compliqué d’approcher de cette île, puisqu’elle est entourée par de nombreuses têtes de roches. Lors des grandes marées l’îlot de Bagueneau est complètement recouvert. L’autre spot du large c’est celui qui se trouve vers les hauts fonds du phare de la Banche. C’est très compliqué pour y aller et il vaut mieux bien connaître le spot.
4. La pointe de Saint-Gyldas à Préfailles
Sur la plage de l’anse du Sud, les vagues déroulent parfois et surtout en hiver. Un spot assez inconsistant mais qui peut devenir magique par vent de nord et houle de sud-ouest.
Les vagues de Saint-Gyldas sont à surveiller, surtout hors saison, sous peine de rater l’une des plus belles sessions de l’année.
5. Les spots de Saint-Brévin
Il existe à Saint-Brévin trois plages où il est possible de surfer. Ces trois spots se trouvent entre les communes de Saint-Brévin les Pins et Saint-Michel Chef Chef. Les spots de Saint-Brévin fonctionnent généralement de mi-marée jusqu’à la pleine mer. Hormis en période hivernale, la houle est relativement calme sur cette partie du littoral. Il est donc conseillé de surfer avec une planche ayant le maximum de volume. L’idéal étant un longboard de 9 pieds.
– Plage de l’Ermitage
– La plage du Pointeau
– Plage de Gohaud
Les points négatifs des spots de Saint-Brévin sont l’absence de houle régulière et la présence d’un vent « on shore » récurrent. Le point fort c’est le sable. En effet, les fonds sablonneux, représentent un réel confort surtout lorsque l’on débute en surf. Et ce type de fond évite généralement d’abîmer son matériel et ses pieds.
6. Le short Break de la Turballe
Cette vague est assez inconsistante. Néanmoins certains la surfent en bodyboard et même en « shortboard » les jours où la houle et le vent viennent du sud-ouest.
L’alternative à Pen Bron, le reef de Quimiac
En continuant vers le nord, un peu après Piriac et la pointe du Castelli se trouve la petite ville de Quimiac, une commune de Mesquer. A marée basse sur un reef, une vague déroule sur des rochers à fleur d’eau. Les locaux appellent d’ailleurs ce spot « pipeline ». En réalité c’est une vague un peu molle qui fonctionne dans une anse à marée basse. Une vague moyenne qui se trouve vers Lérat, elle est généralement surfée par quelques locaux en paddle ou en kayak.
crédits photos: Yann Ve