Ce mouvement architectural est apparu en France vers le début du XX ème siècle. On retrouve d’ailleurs à Paris de nombreux monuments de type « Art Déco ». Comme par exemple le palais de Tokyo, l’hôtel du Collectionneur, le théâtre des Champs Elysées ou le Casino de Paris.
Les Folies Bergère une architecture hors norme
Cette salle de spectacle qui se trouve dans le neuvième arrondissement de Paris est tel un intrus dans un quartier qui est très largement acquis au style architectural Haussmanien.
Situé au 32 de la rue Richer, cette salle d’une capacité de 1720 places a été inaugurée le 2 mai 1869. Mais le bâtiment et son imposante façade ont été entièrement remaniés en 1926. On doit donc la nouvelle façade de type Art Déco à l’architecte Maurice Picaud et à Paul Derval le propriétaire et commanditaire de l’époque.
Pico, un architecte avant-gardiste
Maurice Picaud alias Pico est un architecte peintre et décorateur. Pico est né le 16 février 1900 à Paris et il a été formé à la fameuse école Boule. Il travaillera également comme caricaturiste dans plusieurs magazines et journaux. Il décéda le 6 février 1977 à Gassin.
Zoom sur la façade art déco
Pour la façade, Pico s’est inspiré de la danseuse russe une certaine Lila Nikolska (1904 – 1955). La danseuse est représentée nue et avec un seul accessoire un chapeau-cloche. A l’origine la façade était en cuivre mais lors de la rénovation en 2012-2013 c’est la feuille d’or qui fût utilisée afin de donner à la sculpture plus d’ampleur et un aspect moins terne.
Joséphine Baker et les Folies Bergère
Impossible de parler de ce bâtiment parisien dans parler de ce qui se passait dedans. En 1926 lorsque le bâtiment est rénové, il met à l’affiche une certaine Joséphine Baker, 20 ans à peine et déjà célèbre. Cette femme dont le destin et l’histoire hors norme a fait d’elle récemment une héroïne nationale. Sa dernière représentation posthume fût son entrée au Panthéon, non pas en tant que star du Music Hall mais en tant que combattante de la Liberté.