Le Slow travel, une autre philosophie du voyage

Rien ne vaut cette magnifique citation sur le voyage  d’Hugo Verlomme pour illustrer le « slow travel » – excusez-nous pour cette anglicisme ndlr.

« Le vrai voyage, c’est d’y aller. Une fois arrivé, le voyage est fini. Aujourd’hui les gens commencent par la fin. »

Le slow travel c’est d’abord prendre son temps pour voyager. Se laisser le temps de voir, d’observer et de comprendre et c’est peut-être cela le vrai luxe. Tout simplement prendre son temps, en voir moins mais découvrir les lieux d’une manière plus authentique.

Voyager en prenant son temps – Slow travel

Le slow travel c’est voyager sans stress mais c’est surtout voyager en découvrant à fond les paysages et les localités que l’on traverse. Tout en faisant de belles rencontres. C’est donc laisser du temps au temps pour pouvoir apprécier ce que nous sommes en train de voir ou ce que nous sommes en train de faire. C’est tout simplement l’antithèse du voyage organisé. Ce tourisme de masse où tout est organisé, où chaque descente de but est minutée. Et le guide vous explique qu’il faut aller vite car on est déjà en retard pour l’arrêt d’après.

Comment pratiquer le slow travel

D’abord il faut accepter de ne pas tout voir, accepter encore de ne pas faire tout les incontournables. Faire l’impasse sur les sites les plus visités car ils ne sont pas forcement les plus beaux. C’est aussi choisir les angles morts du tourisme de masse, parce qu’ils sont trop loin des aéroports.

Par exemple au Vietnam il vaut mieux éviter la baie d’Halong qui est connue comme étant l’une des plus belles baies du monde. Comme alternative vous pouvez vous rendre dans une baie qui se trouve un peu plus au nord.

Et c’est presque la même chose en Norvège, les touristes du monde entier se pressent à Bergen et dans les Fjords près d’Oslo,alors que le nord de la Norvège est splendide et complètement délaissée par les « voyageurs ».

Dernier exemple, en Tunisie, l’Europe entière se presse sur les villes côtières d’Hamamet, de Sousse ou de Djerba. Alors que le centre et le nord du pays sont deux régions absolument fabuleuses.

Le pré-Atlas en Tunisie
Les contreforts du désert non loin de Tozeur en Tunisie

Car le slow travel c’est aussi privilégier des endroits où personne ne va. Et ce afin de se faire imposer des schémas de visites par les guides, les agences de voyage ou tout simplement par les autres touristes, acteurs passifs de ce tourisme que nous décrions tous aujourd’hui.

Choisir des moyens de transport en accord avec le Slow travel

Bien entendu pour allez à plus de 2 000 kilomètres de chez soi, l’avion est un moyen de transport incontournable. Par contre une fois arrivé sur place l’idéal est de découvrir en marchant ou à vélo. Pour les plus grandes distance le car peut être également privilégié.

Le train également se prête à cette philosophie d’un voyage qui s’étire dans le temps. Bien évidement nous ne parlons pas ici des trains à grande vitesse qui circulent entre Saint-Pétersbourg et Moscou ou entre Paris et Marseille.

Car le slow travel c’est avant tout l’éloge de la lenteur. Mais ce n’est pas tout car plus on va lentement et moins on dépense d’énergie pour ce déplacer. C’est donc une autre facette de l’éco-responsabilité. D’ailleurs lorsque l’on parle aux touristes une grande majorité d’entre eux souhaitent prendre plus de temps pour voyager…

Voyager mieux, le message qui se cache derrière le « slow travel »

Oui derrière tout cela il y a une idéologie. L’envie d’être plus à l’écoute de ses propres désirs, l’envie de ne pas participer à un système qui privilégie les piscines et les golfs au milieu du désert. Les piscines chauffées en hiver, la pelouse verte des gazons en été, les piscines à vagues et autres pistes de ski dans des entrepôts réfrigérés à Dubaï où ailleurs…

Le slow travel c’est savoir que nous polluons déjà beaucoup et qu’il n’est pas nécessaire d’en rajouter une couche avec des envies qui nous ont été insufflées par des messages publicitaires.

Prenez votre temps, faîtes ce que vous avez envie de faire et sachez que ce n’est pas grave de ne pas voir l’acropole à Athènes sous un soleil de plomb et une température de 40 degrés. Athènes qui est cela dit en passant l’une des villes les plus chaudes d’Europe.

Vous l’aurez compris, il est peut être temps de ralentir, au moins le temps de vos vacances.

crédits photos : Yann