Le Leica M6 un boitier mythique face au grand retour de la photographie argentique
Les modes se suivent et ne se ressemblent pas. Au début des années 2000, tous les professionnels de l’image se débarrassaient de leur boitier argentique pour s’équiper en appareil photo numérique. On vous avait vendu le talent et la créativité des photographes mais c’est encore une fois la course à l’équipement qui prenait le dessus.
Des boitiers plus chers, plus rapides plus réactifs, des photos par milliers ou par dizaines de milliers, des retouches jusqu’à changer la couleur du ciel et ajouter les personnages ou les objets qui manquaient. Le numérique c’était un peu la page vierge où l’on pouvait presque tout créer en partant de zéro. La promesse a été tenue par le numérique. Et on peut dire avec le recul que cela a facilité beaucoup de choses. Mais l’argentique n’avait pas dit son dernier mot. Et encore une fois le proverbe « Less is more » se vérifiait (Moins c’est plus).
Le photographe Marc Riboud avait l’habitude de dire qu’il est inutile d’insister lorsque la photo est bonne. Donc le numérique trouvait après deux décennies ses premières limites et ramenait ainsi la photographie argentique sur le devant de la scène. Des photos moins nombreuses mais plus précieuses. Car tout ce qui est rare est cher. Avec l’argentique les photos sont souvent mieux cadrées et mieux réussies, tout simplement parce que l’on prend plus de temps pour régler l’apareil et pour ne pas rater sa photo. C’est tout cela que garantit la photographie argentique. Un rendu superbe qui ne peut venir qu’avec le temps et la réflexion. Cadrer, régler et déclencher.
Leica, l’écologie avant l’heure
Lorsque l’on achetait un boitier Leica M argentique, on le payait cher, très cher. Il fallait même parfois faire un crédit ou le prendre en leasing, comme une voiture. Avec l’arrivée du numérique on paye sur 5 ans sensiblement la même chose pour du matériel qui se démode à la vitesse de la lumière. Beaucoup s’en sont rendu compte et on trouve de plus en plus difficilement des boitiers M sur le marché de l’occasion. Et la raison est simplicité, un boitier Leica est un boitier sûr et fiable. Et tous ceux qui en ont possédé un, un jour acquiesceront sans hésiter. Chez Leica l’obsolescence programmée ne fait pas partie du marché. On paye cher certes mais on paye juste une fois. D’ailleurs le service après vente est « garanti » pour 100 ans. Pour entretenir et pour réparer ses boitiers M et ses objectifs M, il n’y a donc jamais de problèmes. Jamais on vous dira que ce n’est pas réparable car il n’y a pas de pièce de rechange. Si vous le souhaitez l’usine peut usiner la pièce manquante où la réupérer sur un boitier hors service. Chez Leica on trouve des spécialistes ultra-formés et ultra-compétentsqui se chargent de faire les interventions qui s’imposent et d’entretenir votre matériel.
C’est d’ailleurs cette excellence qui a retenu de très longues années la marque Leica Leitz loin du marché du numérique. Mais avec le temps la célèbre firme allemande a été obligé de passer au numérique pour ne pas disparaître. (Apareil M8, M9 et suivants)
L’argentique du matériel conçu pour durer
Résultat, pas de déchet pour la planète, très peu de casse et pas de remplacement du matériel. (par contre le traitement des péllicules est un procédé chimique). Tout ce qu’adore en règle générale les photographes. Mais c’est aussi très appréciable aussi lorsque l’on cherche à avoir un comportement écologiquement responsable et réduire son impact écologique. Et pour les plus réticents, il suffit juste de dire que les objectifs Leica fonctionnent aussi sur les boitiers numériques. Un rêve. Mais un rêve qui a un prix. Car depuis l’apparition des bagues d’adaptation le prix des objectifs Leica a été multiplié par trois. Une folie.
Il suffit de regarder le marché des boitiers argentiques pour comprendre que les boitiers argentiques offrent une réelle alternative aux injonctions du monde des pixels.
Les avantages du Leica M6
Si ce boitier est le grand gagnant pour ce retour en force de la photographie argentique, c’est tout simplement parce que ce boitier est un objet durable. Un objet intemporel souvent copié et qui reste malgré tout la référence en matière d’outil de prise de vue. D’ailleurs ce n’est pas pour rien que la très sélecte firme japonaise Fujifilm a sorti des boitiers télémétriques numériques. Des appareils photos qui ressemblent un peu à des Leicas et qui ont la particularité de répondre au nom de boitier x-pro. Et dont le boitier le plus récent n’est autre que le boitier x-pro 3 de chez Fujifilm. Un tout petit appareil photo qui est comme son lointain cousin peu encombrant et bien réussi.