Il y a  des noms de bateau que tout le monde connaît, des noms qui raisonne dans l’inconscient collectif, sans que l’on sache vraiment pourquoi. Et Joshua en fait partie. Joshua et Bernard Moitessier, c’est le duo mythique qui restera définitivement dans l’histoire de le monde de la course à la voile. Un skipper qui en voyant la ligne d’arrivée se profiler au loin renonça à deux titres et surtout au titre honnorifique de vainqueur du tour du monde en solitaire. Qui aujourd’hui serait capable, parmi les skippers du Vendée Globe de faire demi-tour devant la ligne des sables d’Olonne pour partir vivre finalement sur une île du Pacifique ? Aucun d’entre eux. Les voileux sont aujourd’hui des communiquants qui se filment H24 et qui diffusent le produit de leur pêche du jour sur les réseaux sociaux. Et d’ailleurs ils le clament haut et fort, les skippers adorent descendre et remonter le chenal du port des Sables d’Olonne. Une bouffée de gloriole pour des égos en mal de roconnaissance.

Joshua, un quillard en acier

Il faut dire qu’il en impose ce voilier. Avec ses treize tonnes ce voilier était un véritable tank flottant. Une lenteur compensée par une robustesse et une bonne tenue dans le mauvais temps. Joshua, ce superbe voilier à la coque rouge était immatriculé LR 814824 (Port de la Rochelle). A noter que ce voilier qui marqua l’histoire de la course au large fut enregistré au monument historiques le 6 septembre.

Renoncer aux honneurs de la ligne d’arrivée

Si Pen Duick est devenu un voilier mythique c’est sans doute grâce à deux hommes. D’abord de part son architecte William Fife et ensuite grâce à la notoriété d’un de ses skippers (propriétaires) Eric Tabarly. Et bien si Joshua est un navire célèbre c’est grâce à son design simple et efficace. Mais Joshua sans skipper n’aurait certainement pas acquis la notoriété qu’il possède aujourd’hui. Impossible de parler de Joshua sans évoquer son skipper.

Bernard Moitessier un marin, voyageur au long cours fit une fois et demi le tour du globe avant de s’installer en Polynésie. Cet homme surprenant et qui s’intéressait aux autres finira sa vie en banlieue parisienne. Ce spectable d’une fourmillière grouillant de travailleurs le surprenait toujours. Il aimait d’ailleurs se rendre à la piscine municipale. Un homme simple, rêveur et écologiste avant l’heure qui aimait avant tout les petites choses de la vie. Une leçon d’humanité, venant d’un homme qui dans les années 60 avait écrit à tous les maires pour leur demander de planter des arbres fruitiers dans leur commune. Une utopie tellement proche et tellement facile à réaliser.

La fiche technique de Joshua

longueur : 12,07 mètres

maître bau (partie la plus large) : 3,68 mètres

tiran d’eau : 1,60 mètre

poids (déplacement) : 13 tonnes

surface de la voilure: 100 mètres carrés