Tous les marins vous le diront, le mois de décembre est le pire mois en bord de mer. La mer est encore relativement « chaude » et les masses d’air froid déboulant de l’océan Arctique via l’Islande puis l’Irlande créent des conditions parfois dantesques dans le golfe de Gascogne. Décembre c’est le mois des temps des tempêtes. La fin de l’automne et ensuite ce sera l’entrée dans l’hiver. L’anticyclone des Açores est aux abonnées absents et les dépressions peuvent alors s’approcher très près des côtes.
« Un sale temps à ne pas mettre un cochon dehors »
L’expression consacrée c’est « un temps de cochon » pour parler du mauvais temps. Oui mais voilà, parfois le temps devient tellement mauvais que la dernière des choses que l’on est envie de faire c’est de sortir. Et pourtant, lorsque l’on connait les heures des marées et les endroits où observer les tempêtes, on a pas vraiment envie de rester à la maison. Observer une tempête depuis la terre ferme, à quelque choses de particulièrement excitant. Certains y perdent d’ailleurs parfois la vie, comme ce fut le cas lors d’une tempête au pied du phare de Biarritz.
Le port Saint-Michel à Batz sur Mer
Même lorsque le ciel est bleu et que le soleil réchauffe péniblement la côte, il vaut mieux sagement rester sur les sentiers balisés. Les vagues n’ont pas toutes la même intensité. Généralement il faut même les attendre un peu. Tous les surfeurs vous le diront, les vagues arrivent par série de 2 ou 3 vagues et cela peut parfois monter jusqu’à 6 ou 7. Une fois la série passée le bouillonnement continue certes, mais les vagues ne sont plus si dangereuses.
La Roche Bernard à Batz-sur-mer
Lorsque les éléments se déchaînent, il y a un endroit où il faut se rendre, c’est la Roche Bernard. Un lieu on l’on trouve un restaurant éponyme et surtout les plus belles vagues de tout le département de la Loire Atlantique. Il est toujours un peu compliqué de donner une taille aux vagues mais une choses est sure, elles sont massives et elles emportent tout sur leur passage.
Pêcher un jour de mauvais temps
Même en image, difficile de s’imaginer combien le métier de marin est compliqué. Mais les statistiques sont sans appel, marin-pêcheur, c’est d’ailleurs la profession la plus dangereuse en France. En terme de chiffres tout d’abord 94% des morts suite à un accident du travail sont des hommes et seulement 6% sont des femmes.
La profession la plus dangereuse est celle de marin-pêcheur. Un marin pêcheur à un risque huit fois plus élevé de mourir qu’un ouvrier du bâtiment.
La plage de la Govelle à Batz-sur-mer
crédits photos: Yann Vernerie