Sur cette photo datant de quelques semaines avant l’incendie on voit très nettement l’échafaudage de 200 tonnes qui avait été installé pour rénover le toit et la flèche de Notre Dame. Un véritable mécano composé de 40 000 pièces. Et c’est cette tentative de rénovation qui sera fatale à l’un des monuments les plus célèbres de la capitale. Notre-Dame accueillait en effet quelques 30 000 visiteurs par jour.
La cathédrale en 2019
Le 15 avril 2019, les chaînes d’information et les radios commençaient à reprendre en boucle une dépêche AFP, une épaisse fumée se dégage de Notre Dame de Paris sur l’île de la Cité en plein centre de la capitale. Vers 18h30 le doute n’est plus permis un incendie est en cours à Notre Dame de Paris.
Notre Dame de Paris le 16 avril 2019
Bien que l’incendie soit éteint, les architectes des monuments de France se posent des questions. Est-ce que les murs tiendront maintenant qu’ils ne sont plus scellés par le haut. Cet édifice religieux date tout de même du XIII ème siècle. Il faut imaginer que plus de 800 arbres centenaires avaient été nécessaires pour construire ce que les conférenciers appelaient la forêt de Notre Dame.
Ces arbres auraient été abattus entre 1160 et 1170. Il avait fallu ensuite les laisser sécher pour ensuite préparer les poutres. L’histoire veut que ce soit Maurice de Sully qui ait aidé aux travaux de finition de la charpente en laissant à sa mort près de 5000 deniers (dont une pièce en argent qui devait peser 3 grammes).
2019 et le début des travaux de renforcement
Pendant les premières semaines, la priorité sera donnée à la surveillance de l’édifice. L’incendie a inévitablement affaibli la structure. Certains spécialistes insistent sur le fait qu’il faille consolider la structure. Le printemps 2019 et l’été 2019 est plutôt favorable à l’édifice. Mais les tempêtes des mois d’automne ou d’hiver pourraient causer des préjudices à la structure.
Pour l’instant ce sont encore des projecteurs de chantier qui éclairent Notre Dame de Paris. L’éclairage de la façade sera remis en marche pour la première fois le jeudi 21 novembre 2019. Une date qui marque un tournant dans la période post-incendie. On reprend espoir et car de nuit il est pratiquement impossible de voir que la flèche et la toiture ne sont plus là.
L’année 2020 en images
C’est le 8 juin 2021 que commencèrent les travaux de démontage de l’échafaudage. Une structure métallique qui avait fondu lors de l’incendie et qui menaçait le bâtiment. C’est à partir de ce moment que commenceront les travaux de consolidation et de diagnostique des voûtes.
Lors d’une conférence de presse le général Jean-Louis Georgelin remerciait les intervenants qui été impliqués dans le démontage de l’échafaudage. L’opération de démontage était définitivement achevée le mardi 24 novembre 2021. Pour l’occasion la ministre de la Culture Roselyne Bachelot s’était déplacée sur le chantier.
Les photos et l’avancement des Travaux de Notre Dame en 2021
Les premiers mois de l’année 2021 seront marqués par la sélection des mille chênes pour reconstruire la charpente et la flèche de Notre Dame. La moitié des chênes proviendront des forêts publiques et l’autre de forêts privées.
Février 2021 et Notre Dame de Paris
En ce début du mois de février 2021, c’est la neige qui s’est invitée sur le toit. Et fort heureusement la neige n’était pas tombée en quantité trop importante. Il faut rappeler que dans les pays froids chaque année des toits s’écroulent à cause du poids de la neige qui pèse sur des charpentes fragilisées.
Mars 2021, une évolution difficilement perceptible
La grue semble être actionnée plus souvent et on entend des bruits depuis le chantier, mais derrière les hautes palissades en métal rien ne filtre.
Avril 2021, la reconstruction de Notre Dame
Hormis l’arrivée du printemps, la cathédrale est toujours coincée entre les alertes de pollution au plomb, la crise sanitaire due au COVID-19 et aux travaux de sécurisation et de déblayages. La reconstruction en cinq années promise par le président de la République s’éloigne chaque jour un peu plus. Néanmoins une réouverture au public semble plausible pour l’année des jeux olympiques de Paris.
Mai 2021, l’avancement d’un chantier qui paraît immobile
Sur le chantier de Notre Dame, les évolutions sont imperceptibles et la communication autour du bâtiment est un peu vérouillée. Les seuls éléments auquels on aura droit sont : « la crise sanitaire complique les opérations ». Et pendant ce temps des milliers de chantiers avancent en banlieue parisienne et dans toute la France.
« En mai fait ce qu’il te plaît »
A l’occasion du mois de mai des traces de plomb en importante quantité ont été retrouvées autour de la cathédrale et notamment sur le parvis. C’est à ce titre que la place sera momentanément fermée au public.
Depuis plus de deux ans, les travaux de la cathédrale ont consisté à consolider ou à déblayer les échaffaudages qui avait fondu pendant l’incendie du 15 avril 2019.
Une longue phase de sécurisation de la cathédrale qui devrait prendre fin vers le milieu de l’année 2021. Cette phase de déblaiment et de sécurisation du site aurait coûté près de 165 millions d’euros.
La fin de la phase de sécurisation de l’édifice: le 24 septembre 2021
C’est un samedi matin qu’a été annoncée la fin de la phase des travaux de sécurisation par le général Jean-Louis Georgelin. Une annonce qui intervenait pile avec les journées du patrimoine. Un heureux hasard du calendrier et un coup de communication réussi qui permit de faire découvrir aux visiteurs un parvis vidé de ses engins de chantier. Sur une bonne partie de la place Jean-Paul II seront présenter l’ensemble des métiers nécessaires à la reconstruction de la cathédrale. L’occasion également de promouvoir les métiers de l’artisanat.
Automne 2021
L’année 2022 et la lente renaissance de Notre Dame de Paris
Juin 2022
En attendant que la cathedrale soit réouverte au public, ce sont les abords du bâtiment qui devraient être végétalisés. La mairie de Paris s’est fendu d’un communiqué sur le réaménagement des abords de la cathédrale. Une occasion en or pour les urbanistes pour dénaturer un peu plus l’ultra centre et les quartiers historiques. Au programme, bancs circulaires et ouverture de la cathédrale sur la ville. En d’autres termes il devrait désormais être possible de faire le tour de la cathédrale et d’y accéder via trois entrées (déjà existante) distinctes. La Maire de Paris a appelé à ne pas « ajouter de geste architectural » pour ne pas porter atteinte à l’édifice. Rappelons tout de même que Notre Dame de Paris était le monument le plus visité de Paris avant le 15 avril 2019.
Octobre 2022
Novembre 2022, les travaux avancent
Désormais c’est une forêt d’échafaudages que l’on trouve à l’intérieur de la cathédrale. Depuis des semaines, les ouvriers du chantiers s’affairent à installer la voute nord qui avait été percée lors de la chute par la flèche. Côté sud, les voutes ont été complètement restaurées et débarrassée de leur enveloppe de suie. Un aspect noirâtre qui était dû aux épaisses fumées du 15 avril 2019.
Depuis le 25 novembre 2022 on débute la reconstruction de la base de la flèche, qui devrait atteindre les 96 mètres de hauteur (comme l’originale imaginée par Violet-Leduc).
2023, la dernière ligne droite
Mai 2023
Juin 2023
Septembre 2023 et le début de l’élévation
Après de longues années d’attente, l’été 2023 aura été un tournant. Le premier fait assez tragique fut la disparition du Général Georgelin. Un homme qui était à la tête des travaux de rénovation de Notre Dame et qui s’est tué en montagne lors d’une randonnée. Lors d’une balade dans les Pyrénées il aurait fait une chute mortelle. Le deuxième fait c’est l’installation de la charpente et l’installation des échafaudages pour édifier la flèche de Notre-Dame. Désormais les travaux avancent à vue d’œil, les travaux préparatoires étant comme toujours les plus fastidieux et les plus longs.
2024, l’année des Jeux Olympiques
Janvier 2024, la charpente est terminée
Février 2024 et l’apparition de la flèche
Mai 2024, la renaissance
Au fur et à mesure que les travaux avancent les échafaudages sont désormais démontés et retirés. Petit à petit, le chantier touche à sa fin. Les sculptures et certaines façade sont désormais visibles et resplendissantes.
crédits photos: Yann Vernerie