La capitale de la Côte d’Ivoire est la ville de Yamoussoukro. Cette ville du centre du pays avait été voulue par l’ancien président de la République Houphouët Boigny. Placée au centre du pays la nouvelle capitale devait être le symbole de l’union entre le nord islamique et le sud chrétien.
Focus sur une belle capitale africaine
La Côte d’Ivoire est un pays de l’Ouest Africain qui a accédé à l’indépendance en Août 1960. Et si nous mentionnons ce fait, c’est justement pour comprendre la logique et la démarche des autorités ivoiriennes de l’époque dans le choix de l’emplacement de la capitale. La Côte d’ivoire a donc décidé de créer une ville nouvelle et de la placer au centre du pays, un peu comme à la manière du Canada. Ce pays d’Amérique du nord qui choisit Ottawa une ville à mi-chemin entre la communauté anglophone et francophone. Le choix de la capitale de la Côte d’Ivoire devait donc être un acte politique et fondateur pour tout un pays. En effet Yamoussoukro est une ville qui se trouve au carrefour du pays. Cette ville est un point de rencontre et un trait d’union entre les Baoulés, les Sénoufos et les Bétés, les trois grandes ethnies qui peuplent le pays.
Yamoussoukro la capitale de la Côte d’Ivoire
Cette grande ville ivoirienne de la région des Lacs compterait environ 400 000 habitants sur une superficie de 130 kilomètres carrés. L’altitude de la ville varie entre 200 et 400 mètres. La capitale ivoirienne se trouve à la confluence de la Marahoué et du N’Zi.
A l’origine la capitale était un village connu sous le nom de N’Gokro qui fut rebaptisé Yamoussoukro, une reine Baoulé (ethnie du sud du pays). Le suffixe « Kro » signifiant quant à lui village.
D’une superficie de près de 3 500 kilomètres carrés, Yamoussoukro est une ville démesurément grande qui est devenue la capitale politique en 1983.
Yamoussoukro, la capitale de la Côte d’Ivoire
Cette ville n’est que la cinquième plus grande ville de la Côte d’Ivoire en terme d’habitants. Yamoussoukro était à l’origine le village de naissance du « Vieux », le surnom donné par les ivoiriens à leur président. Car c’est au président Félix Houphouët-Boigny que l’on doit Yamoussoukro. Il avait voulu faire de sa ville natale une ville grandiose et surdimensionnée. On y trouve par exemple la Basilique Notre Dame de Yamoussoukro, le plus grand édifice catholique du monde. Mais il y a aussi les douze lacs artificiels et des Grandes Ecoles. On y trouve aussi des bâtiments modernes et futuristes, comme par exemple la Fondation pour la paix ou un immense aéroport International, des constructions qui sont autant de preuves des ambitions que Houphouët-Boigny avait pour cette ville ivoirienne.
Les crocodiles de Yamoussoukro
Le président avait un petit penchant pour les crocodiles. A l’occasion de la fête de l’indépendance les chefs d’état du Mali et du Cameroun en avaient offert à Félix Houphouët-Boigny. Aujourd’hui la ville vit sous la menace des crocodiles. Il y aurait une population de près de 300 000 crocodiles. Une situation inextricable puisqu’il est pratiquement impossible de les éliminer, les marabouts locaux les ont déclarés animaux sacrés.
Une ville discrète
Tout comme les capitales du Brésil ou d’Australie, Yamoussoukro est une capitale exclusivement administrative qui a, pour l’instant, que peu d’influence sur la vie économique du pays. D’ailleurs la plupart des institutions politiques du pays sont restées à Abidjan, soit à 250 kilomètres au sud de Yamoussoukro. Cette mégalopole économique africaine a su malgré les décisions politique rester un point de passage incontournable en Côte d’Ivoire.