Les pires catastrophes nucléaires de l’histoire

Lorsque l’on parle des catastrophes nucléaires tout le monde n’a que le mot Tchernobyl à la bouche. Mais connaissez-vous les autres catastrophes nucléaires de l’histoire ? Voici la liste des accidents nucléaires les plus graves de l’histoire.

La liste des catastrophes nucléaires à travers le monde

1. Tchernobyl, 1986

Le nom de cette centrale nucléaire incarne aux yeux du monde ce que l’on peut faire de pire en matière industrielle. Le gigantisque soviétique mélé à la désuétude et surtout à l’idéologie conduisent inexorablement à une tragédie. Le problème c’est qu’avec cette tragédie le monde entier va mettre la catastrophe de Tchernobyl uniquement sur le dos de l’incurie soviétique. La dangerosité de la technologie nucléaire fut ainsi en partie passée sous silence.

2. Fukushima, 2011

Le 11 mars 2011, un tsunami touche les côtes est du Japon. Ce jour où un drame a été évité de justesse puisque l’évacuation complète de la capitale de Tokyo a été pendant un temps évoqué.

En cet fin d’hiver 2011, trois plaques tectoniques rentrent en colision créant ainsi une vague de plus de 15 mètres. Les conséquences ont été la mise à l’arrêt simultané des six réacteurs de Fukushima.

Ce qui a amplifié la crise c’est le fait que le tsunami et le séisme ont provoqué la mort de 20 000 personnes. Aucun moyen n’était donc disponible pour venir appuyer en moyen la centrale de Fukushima. Dans ce contexte Tepco a été incapable de pouvoir réagir à cette catastrophe de niveau 7 sur une échelle de 7.

Il faut noter que si le site de Fukushima Daichii a connu un tel problème c’est qu’au même moment des réacteurs de la même centrale connaissaient des problèmes similaires. Et par conséquent toute l’aide reçu a été capté par un complexe nucléaire situé plus au sud.

3. Mayak, 1957

Depuis le début de l’aire nucléaire et de la manipulation des atomes par l’homme des déchets furent stockés à proximité de l’usine Mayak (le phare en russe). Un site qui fut également construit pour participer à la création de l’arme nucléaire soviétique.

Le 29 septembre 1957 c’est finalement à la suite d’une panne du système de refroidissement sur des déchêts hautement radioactifs entreposés qui créa une terrible explosion équivalent à 100 tonnes de TNT. Cet accident nucléaire gardé secret pendant quelques années aboutira par une classification de niveau 6. Néanmoins la centrale nucléaire de Kyshtym (conplexe industrialo-militaire de Mayak) ne doit pas éluder la question des radiations et de la dangerosité du site. Car bien qu’étant un accident d’une moindre ampleur que celui de Fukushima ou de Tchernobyl, c’est bien dans les eaux du lac Karatchaï que se trouve les niveaux de radioactivités les plus élevés au monde.

4. L’accident de Three Mile Island, 1979

C’est une panne d’alimentation en eau à 4 heures du matin qui provoquera l’emballement d’un réacteur nucléaire. Le 28 mars 1979, le nucléaire civil va donc réveler son véritable visage à l’opinion publique américaine. L’atome est une industrie propre mais c’est avant tout un domaine qui n’a pas le droit à l’erreur.

Lorsque la première alarme se déclenche pendant la nuit elle signale tout simplement l’arrêt d’une pompe de refroidissement du réacteur 2. La température augmente de manière inconsidérée. Puis de trop nombreuses alarmes se mettent alors en branle. Les opérateurs sont sous le choc et ne comprennent pas tout de suite ce qu’il vient de se passer. Pour éviter une surpression dans le système, un des opérateurs ferme une vanne. Mais le mécanisme ne se déclanche pas et la pression continue de croître dangereusement. Et aucun système ne prévient de ce dysfonctionnement. Dans les instants qui suivent, les opérateurs déclanchent une série d’actions sans trop comprendre ce qui se passe. Résultat le réacteur nucléaire entre en surchauffe et la réaction en chaîne devient incontrôlée et incontrolable.

Au petit matin ce sont désormais les alarmes à l’intérieur de l’enceinte de confinement qui détectent un taux de radiation anormalement élevé. A 11 heures le personnel non essentiel est évacué de l’île et le personnel restant est alors équipé de masques et de combinaisons. L’absence de refroidissement du réacteur entraîne de nombreuses irradiations et les rechets dans l’atmosphère qui vont avec. De la vapeur contaminée et des eaux radioactives seront donc relachées dans la nature.

Il faudra trois jours pour contrôler l’emballement du réacteur de Three mile Island. Le réacteur ne sera pas rentré en fusion mais le coeur a néanmoins fondu partiellement. Cet accident sera donc classé au niveau 5 sur un maximum de 7.

5. Hiroshima et Nagasaki, 1945

Le nom de ces deux villes devraient vous rappeler l’essai grandeur nature de la bombe H sur des populations de civils. ce n’est certes pas un accident nucléaire civil mais une catastrophe nucléaire incontestable.

Lorsque les bombes d’Hiroshima et de Nagasaki ont touché le sol, elles ont instantanément provoqué la mort de 140 000 personnes. Mais on considère que près de 100 000 personnes de plus mourront des suites des radiations ou de leurs blessures. En tout c’est à minima 250 000 de civils qui mourront à cause de ces deux bombardements américains.

Pour rappel la première bombe a été larguée sur Hiroshima le 6 août 1945 à 8 heures 15 du matin. La bombe H surnomée « little boy » est lâchée par un bombardier B-29.

La seconde bombe qui devait être initialement larguée sur Fukuoka, a été finalement larguée sur Nagasaki car le plafond de nuage de la plus grande ville de l’île de Kiu Shu ne permettait pas une précision optimum. C’est donc trois jours plus tard, le 9 août 1945 qu’eut lieu le largage d’une seconde bombe sur le Japon. Un fait de guerre qui aurait très bien pu être qualifié de crime de guerre étant donné que celui-ci visait quasi exclusivement des populations civiles. L’histoire préfèrera retenir cette date comme celui de la capitulation du Japon et de la fin officielle de la seconde guerre mondiale.