1. La côte sauvage de Quiberon, la Mecque du surf
La Presqu’île de Quiberon est un lieu du Morbihan qui est clairement à part. Une fois passé l’isthme de Penthièvre et son fort militaire, il faut poursuivre en direction de Portivy et prendre ensuite la direction de la pointe du Percho. A partir de ce moment vous entrez dans un autre monde. D’immenses falaises de granit enserrent une longue bande de sable. La côte sauvage de Quiberon est endroit qui paraît calme et qui pourtant connait des morts par noyade tous les ans. A l’entrée du spot un petit panneau « baignade interdite » vous rappelle qu’ici on ne joue pas avec les éléments. Le courant est fort, les vagues sont parfois brutales et lorsque la marée monte les rochers et la falaise ne sont jamais loin.
A partir de la Pointe du Percho et de sa petite maison en ruine, on trouve trois spots qui se suivent les uns à la suite des autres. Ici on surfe entre mi-marée et marée basse exclusivement. Car dès qu’il y a trop d’eau les vagues ne déferlent pratiquement plus et cassent au bord.
Port Blanc
C’est le spot le plus soft et le plus abordable de la côte sauvage. Etant donné que c’est l’endroit où la vague est la plus facile, c’est logiquement la portion de la côte qui est privilégié par les débutants.
Port Rhu
Situé entre Port Blanc et Port Bara, ce spot est le plus exigeant. Port Rhu c’est une vague puissante et rapide qui est parfois tubulaire. Et c’est d’ailleurs ce qui fait sa dangerosité, surtout lorsque la mer monte et que la vague casse à quelques dizaines de mètres en face de la falaise.
Les bancs de sable sont très bien positionnés à cet endroit de la côte et la vague sature rarement. Même quand c’est gros ça déroule en droite et en gauche.
Port Bara
Des trois spots de la côte sauvage de Quiberon, c’est port Bara qui offre les vagues les plus régulières et qui déroulent bien. C’est donc le spot le plus recherché et c’est donc malheureusement le spot le plus surchargé de la côte sauvage. Beaucoup de monde à l’eau, seule consolation, lorsque la houle est importante on peut y surfer jusqu’à mi-marée. C’est à ce moment où il y a le moins de monde à l’eau, car le take-off se fait le long de la falaise et la vague termine dans un énorme bouillon par un shorebreak.
Lorsque les spots de la côte sauvage saturent où lorsque c’est trop gros, il est conseillé de se rendre vers les longues plages de Plouharnel.
2. Guidel
Pour surfer à Guidel, c’est un peu le même mode d’emploi que pour la côte sauvage de Quiberon. On surfe pendant les deux dernières heures de la marée descendante et le deux ou trois premières heures de la marée montante.
La Falaise
Ce spot qui se situe à l’embouchure de la Laïta, se pratique à marée basse. Etant donné que la plage est relativement bien protégée, les vagues sont toujours plus petites qu’à Quiberon ou qu’à Guidel. La plage de la falaise se trouvant au creux de l’anse du Pouldu, elle est protégée de la houle. Mais ce n’est pas pour autant qu’il faille négliger ce spot. En effet la rivière toute proche assure de bons gros bancs de sable qui permettent de surfer de temps en temps des vagues bien creuses.
Lorsque le spot sature, il est conseillé de se rendre sur le spot de Larmor plage (un spot de repli).
Le Loch
Ce qui est le point fort du spot du Loch, c’est la régularité des vagues. D’ailleurs c’est la vague la plus fréquenté du coin, surtout les weekends.
Les moules
Avec un nom pareil, on comprend assez vite que l’on va devoir surfer sur une dalle de rochers. Un reef qui offre des vagues sérieuses toujours rapides et consistantes. Réservés aux experts, débutants s’abstenir.
Fort bloqué
Cette longue plage de plus d’un kilomètre de long est le lieu de prédilection des kite-surfers. Les vagues sont souvent présentes au rendez-vous mais elles sont toujours un peu désordonnées. Fort bloqué reste tout de même un spot à surveiller, surtout lorsque le vent se calme.
3. La barre d’Etel
D’énormes bancs de sable barrent l’entrée de la Ria d’Etel une petite rivière bretonne. Lorsque la houle et le courant sont de la partie, des vagues longues et dangereuses se dressent sur les hauts-fonds. Ici les marins craignent plus que tout la barre.
Pour les surfers c’est une autre paire de manche. Beaucoup de courant mais des vagues qui déroulent. Et plus c’est gros et plus ça brasse. Il faut faire également attention aux bateaux qui remontent la barre en suivant les précieux conseils du sémaphore.
4. Le spot de Kerhillio à Ederven
Situé au sud de la barre d’Etel, les plages d’Ederven se trouve en plein milieu d’un site protégé et labellisé « Natura 2000 ». Attention le parking est loin du spot.
5. Le spot de Mané Gwen à Plouharnel
La vague est certes un peu molle, mais elle a l’énorme avantage de dérouler assez longuement. De plus Mané Gwen est une longue plage de sable où l’on peut littéralement choisir la taille de la vague que l’on souhaite surfer. Plus au va au sud et plus la taille des vagues diminue, car on commence à être protégé par les immenses barres et rochers immergés de Portivy.
Plus on va vers le nord plus on trouvera des vagues de taille respectable. Comme nous l’avons mentionné plus haut, Mané Gwen est le spot de repli de la côte sauvage de Quiberon.
Même si les vagues sont nettement moins creuses et nettement moins puissantes que sur les autres spots de surf du Morbihan les vagues déroulent vraiment. Et c’est agréable pour enchaîner tranquillement quelques rollers et autres cut back. Ici on surfe à marée basse et les vagues deviennent un peu plus consistante vers la mi-marée. A marée haute la vague casse sur le bord de la plage. C’est le moment de ressortir votre skimboard et votre crème contre les bleus.
La plage des Donnants
Ce spot a toujours tendance à passer à travers les mailles du filet. Et pour cause la plage des Donnants se trouve juste en face de Saint-Pierre de Quiberon. Pour surfer sur ce spot il faut prendre le ferry pour Belle-île. La vague se surfe à marée basse et elle à l’immense avantage d’être toujours abreuvée de houle. le spot est en prise direct avec l’Océan. Il y a presque toujours un tiers de taille en plus par rapport au continent.
crédits photos: Yann Ve