En la mémoire de Théo un jeune garçon de 11 ans qui a disparu tragiquement et beaucoup trop tôt.
Les images les plus marquantes de la tempête Céline
Le rituel est toujours le même. Lorsque le mauvais temps et les tempêtes pointent le bout de leur nez, les habitants des alentours viennent ici pour admirer le spectacle de l’Océan. C’est sur une digue séculaire qui a déjà cédé au moins par deux fois, que viennent s’écraser les vagues.
Cette écume est la marque du mauvais temps. Les non-initiés diront qu’il neige, tandis que les marins sauront que le vent a déjà dépassé le huitième degrés de l’échelle de Beaufort.
Cette digue qui semble minuscule s’élève tout de même à plus de trois mètres au-dessus du niveau de la mer. La vague qui submerge littéralement la jetée mesure allègrement plus de six mètres.
La plage de la Govelle est sans nul doute l’une des portions de côte qui capte le mieux la houle. De tout le département de la Loire Atlantique c’est ici où l’on peut observer les plus grandes vagues. La Govelle, c’est d’ailleurs le meilleur spot de la Loire Atlantique.
Sur la côte sauvage viennent s’abattre des vagues massives. Pour les arrêter, il y a une solide côte en granit. Et c’est précisément ici que commence la Bretagne. Du moins son plateau granitique et son influence linguistique. Dans le nord de la Loire-Atlantique le granit est en effet omni présent et tous les noms de villes et de villages sont en Breton. (Assérac, Piriac, le Pouliguen, Batz, le Croisic, Kervalet, Kermoisan, Mesquer, Kecabellec et Guérande la petite capitale du pays blanc).
Une tempête hors norme
La vision de ces immenses masses liquides verticales sont suffisamment rares pour être signalées. D’ailleurs la tempête Céline des 27, 28 et 29 octobre 2023 a été particulièrement impressionnante. Les vents ont soufflé très fort et la houle était vraiment dantesque. On parle de vagues d’une hauteur possible de six mètres à sept mètres là ou généralement elles n’excèdent pratiquement jamais le quatres mètres.
On y pense jamais mais les bateaux mal amarrés font également naufrage dans les ports. En effet le vent puissant effectue des pressions assez conséquentes sur la coque. Le clapot peut créer des chocs répétés pendant près de deux jours sans discontinuer. Au final ces phénomènes de ragage commettent des dégâts irréparables. Cette goélette de deux mâts repose désormais sur le fond du bassin du port de Saint-Nazaire. Elle a coulé dans la nuit du samedi 28 au dimanche 29 octobre 2023.
L’épisode Ciaran
Mais comme souvent en automne ou en hiver une tempête en annonce généralement une autre. On parle alors de chapelet dépressionnaire. Des dépressions qui se suivent les unes après les autres et qui s’engouffrent dans la brèche. La tempête suivante porte le nom de Ciaran. Celle-ci est beaucoup plus puissante avec des vents entre 150 et 170 kilomètres par heure. Les vagues devraient dépasser les huit mètres sur la façade atlantique et avoisiner les dix mètres dans le Finistère. On appelle ce genre de tempête des bombes météorologiques car elles se creusent très vite dans les derniers jours. C’est à dire que la pression athmosphérique baisse sans discontinuer et ce phénomène crée des vents violents.