Les images de la tempête Céline

En la mémoire de Théo un jeune garçon de 11 ans qui a disparu tragiquement et beaucoup trop tôt.

Des murs d'eau s'abattent sur la côte bretonne
Des murs d’eau s’abattent sur la côte bretonne

Les images les plus marquantes de la tempête Céline

La tempête se déchaîne sur la digue du port Saint-Michel
La tempête se déchaîne sur la digue du port Saint-Michel
Une vague submergeant la digue de Batz-sur-Mer
Une vague submergeant la digue de Batz-sur-Mer

Le rituel est toujours le même. Lorsque le mauvais temps et les tempêtes pointent le bout de leur nez, les habitants des alentours viennent ici pour admirer le spectacle de l’Océan. C’est sur une digue séculaire qui a déjà cédé au moins par deux fois, que viennent s’écraser les vagues.

La côte du Pouliguen recouverte par l'écume
La côte du Pouliguen recouverte par l’écume

Cette écume est la marque du mauvais temps. Les non-initiés diront qu’il neige, tandis que les marins sauront que le vent a déjà dépassé le huitième degrés de l’échelle de Beaufort.

Une vague qui submerge et qui semble avaler la digue
Une vague qui submerge et qui semble avaler la digue

Cette digue qui semble minuscule s’élève tout de même à plus de trois mètres au-dessus du niveau de la mer. La vague qui submerge littéralement la jetée mesure allègrement plus de six mètres.

Les vagues semblent toucher les maisons
Les vagues semblent toucher les maisons

La plage de la Govelle est sans nul doute l’une des portions de côte qui capte le mieux la houle. De tout le département de la Loire Atlantique c’est ici où l’on peut observer les plus grandes vagues. La Govelle, c’est d’ailleurs le meilleur spot de la Loire Atlantique.

Des vagues d'une rare violence déferlent sur la côte entre le Pouliguen et Batz-sur-Mer
Des vagues d’une rare violence déferlent sur la côte entre le Pouliguen et Batz-sur-Mer

Sur la côte sauvage viennent s’abattre des vagues massives. Pour les arrêter, il y a une solide côte en granit. Et c’est précisément ici que commence la Bretagne. Du moins son plateau granitique et son influence linguistique. Dans le nord de la Loire-Atlantique le granit est en effet omni présent et tous les noms de villes et de villages sont en Breton. (Assérac, Piriac, le Pouliguen, Batz, le Croisic, Kervalet, Kermoisan, Mesquer, Kecabellec et Guérande la petite capitale du pays blanc).

D'immenses murs d'eau s'abattent sur le littoral
D’immenses murs d’eau s’abattent sur le littoral

Une tempête hors norme

Des vagues de plus de cinq mètres déroulent devant la baie du Scall
Des vagues de plus de cinq mètres déroulent devant la baie du Scall

La vision de ces immenses masses liquides verticales sont suffisamment rares pour être signalées. D’ailleurs la tempête Céline des 27, 28 et 29 octobre 2023 a été particulièrement impressionnante. Les vents ont soufflé très fort et la houle était vraiment dantesque. On parle de vagues d’une hauteur possible de six mètres à sept mètres là ou généralement elles n’excèdent pratiquement jamais le quatres mètres.

La digue du port Saint-Michel submergée par les vagues
La digue du port Saint-Michel submergée par les vagues
L'étoile de France n'aura pas résisté et il a coulé dans le port de Saint-Nazaire
L’étoile de France n’aura pas résisté et il a coulé dans le port de Saint-Nazaire

On y pense jamais mais les bateaux mal amarrés font également naufrage dans les ports. En effet le vent puissant effectue des pressions assez conséquentes sur la coque. Le clapot peut créer des chocs répétés pendant près de deux jours sans discontinuer. Au final ces phénomènes de ragage commettent des dégâts irréparables. Cette goélette de deux mâts repose désormais sur le fond du bassin du port de Saint-Nazaire. Elle a coulé dans la nuit du samedi 28 au dimanche 29 octobre 2023.

La mer en furie s'abat sur la côte - Batz-sur-Mer
La mer en furie s’abat sur la côte – Batz-sur-Mer
La côte et la digue protège encore le petit port Saint-Michel mais pas les inconscients
La côte et la digue protège encore le petit port Saint-Michel mais pas les inconscients

L’épisode Ciaran

Mais comme souvent en automne ou en hiver une tempête en annonce généralement une autre. On parle alors de chapelet dépressionnaire. Des dépressions qui se suivent les unes après les autres et qui s’engouffrent dans la brèche. La tempête suivante porte le nom de Ciaran. Celle-ci est beaucoup plus puissante avec des vents entre 150 et 170 kilomètres par heure. Les vagues devraient dépasser les huit mètres sur la façade atlantique et avoisiner les dix mètres dans le Finistère. On appelle ce genre de tempête des bombes météorologiques car elles se creusent très vite dans les derniers jours. C’est à dire que la pression athmosphérique baisse sans discontinuer et ce phénomène crée des vents violents.