Une tour de contrôle dans un aéroport c’est un peu comme la pièce maîtresse d’un jeu d’échecs. A Orly, la tour de contrôle, c’est le lieu où l’on fait en sorte que les avions décollent et atterrissent dans des conditions de sécurités maximales. Ici le droit à l’erreur est placé juste un peu en-dessous de zéro. Autant dire que chaque manoeuvre, chaque déplacement, chaque arrivée ou chaque départ doit être réussi à 100%. Et que la communication et la compréhension des instructions entre la tour et les pilotes doivent être parfaites.
Au coeur de la Tour de contrôle d’Orly
Les contrôleurs aériens d’Orly sont toujours les premiers et les derniers à être en contact avec les pilotes de lignes. Durant une partie de son vol, le commandant de bord est en contact avec les contrôleurs aériens. Ce sont eux qui permettent de fluidifier un trafic toujours plus dense.
Il y a donc trois types de contrôleurs aériens. Les contrôleurs d’aéroport qui travaillent dans la tour avec aussi leur collègues contrôleurs d’approche. En ce qui concerne les contrôleurs en route qui surveillent les couloirs aériens, ils sont situés dans des CRNA. Ces centre régionaux de navigation aériennes sont au nombre de cinq et ils sont répartis sur tout le territoire. Ils s’assurent du bon déroulement du vol, lorsque des aéronefs passent au dessus de l’espace aérien.
Des écrans pour gérer un trafic aérien complexe
Paris est l’une des villes les plus touristiques du monde. C’est en plus la capitale d’un pays où tout est centralisé. Résultat, les vols internationaux côtoient les vols internes. Le tout dans un contexte de sécurité pas toujours facile à gérer. Aux heures de pointes il faut parfois faire patienter les avions ou leur demander de réduire leur vitesse pour gérer au mieux les grands nombres d’arrivées simultanées. Lorsque la situation n’est plus tenable alors à proximité de l’aéroport on fait tourner en rond les avions dans des espèces de parking virtuels. Les avions tournent alors les uns au dessus des autres, en attendant de recevoir l’autorisation pour leur atterrissage.
La tour de contrôle c’est un peu le chef d’orchestre qui met en musique le balai aérien des avions. A Orly ça commence vers 6 heures du matin jusqu’à 23h30 et ce 365 jours par an. Les femmes et les hommes de la tour sont les garants de la sécurité aérienne pour tout le périmètre de l’aéroport mais aussi pour les croisements entre avions tout autour de l’aéroport.
De l’autre côté il y a les pilotes. Ils peuvent être comparés à des musiciens. Ce sont d’excellents solistes qui connaissent par coeur leur partition mais qui seraient bien incapables de savoir comment se frayer un chemin en toute sécurité jusqu’à leur parking.
Mais contrairement à un orchestre, une cacophonie à l’aéroport se traduirait inéluctablement en une tragédie grecque. Comme nous l’écrivions un peu plus haut, le droit à l’erreur se situe sur le zéro et il n’y à aucune marge de manoeuvre.
Comment se passe l’arrivée d’un avion ?
A cinq ou dix minutes avant l’arrivée de l’avion, la tour de contrôle reçoit les informations de l’aéronef qui est à l’approche. Une bandelette de papier est alors imprimée, c’est le « strip« , c’est à tire une bandelette de papier. Tous les indicatifs sont inscrits dessus, le code du transpondeur, l’indicatif d’appel, la provenance et la destination. Sur le strip on trouve également le nom de la compagnie et le type d’appareil utilisé.
A partir de ce moment, l’avion va être suivi à la trace. Il recevra toutes les informations concernant son cap et surtout son créneau pour l’atterrissage.
Une vue à 360 degrés depuis la tour
Depuis la tour de contrôle de l’aéroport d’Orly, on bénéficie d’une vue à 360 degrés sur tout l’aéroport et ses environs. Les vitres sont équipées de stores qui permettent de teinter les vitres ce qui est très utile au lever et au coucher du soleil.
Dans la tour l’activité n’est jamais linéaire. Il y a des moments où il se passe beaucoup de choses, à l’arrivée comme au départ. Il faut donc savoir gérer ces temps calmes et des pics soudain d’activité. Au fur et à mesure que l’on se rapproche des heures clefs, le stress et l’intensité augmente. L’adrénaline fait donc partie du job. Pour éviter toute erreur due à la fatigue, les vacations des contrôleurs aériens sont organisées de manière très précise et immuable. Car ce qui est fondamental c’est de réussir à comprendre une situation mouvante qui peut très vite dégénérée. A titre d’information la vitesse la plus basse de déplacement d’un avion est au moment de l’atterrissage. En effet un avion peut se poser à des vitesses qui oscillent entre 240 et 300 kilomètres à l’heure.
Courant 2020, les activités aéroportuaires ont été fortement restreintes, mais la surveillance du ciel n’en reste pas moins importante.
Dans les coulisses de la tour de contrôle d’Orly
Tout en haut de la tour, il y a les contrôleurs aériens pour gérer le trafic aérien. Ils ont à leur disposition tout un tas d’ordinateurs, de radars et d’écrans de contrôle ainsi qu’une liaison directe avec chacun des avions. Néanmoins pour faire fonctionner ce matériel high-tech, il faut des calculateurs et des serveurs informatiques. Un réseau complexe, ultra-sécurisé qui est lui aussi géré par les services de la direction générale de l’aviation civile. Un organisme publique plus connu sous le sigle de la DGAC.
Zoom sur la salle de la tour de contrôle
Parmi tous les écrans et dispositif de contrôles, il y a un écran radar qui permet de suivre l’arrivée des avions en temps réel.
Ces écrans permettent donc de suivre ce qui se passe dans les airs. Et c’est grâce aux transpondeurs des aéronefs que les informations qui figurent sur les radars sont donc enrichies et plus complètes.
On voit donc sur ces écrans radars la hauteur de vol mais aussi la tendance. En d’autres termes on arrive à savoir si l’avion monte ou descend ou si il est stable. Il y a aussi une dissociation entre les appareils. Il y a ceux qui sont juste de passage dans l’espace aérien de l’aéroport et il y a ceux qui vont être pris en charge pour l’atterrissage. Les contrôleurs aériens arrivent d’un premier coup d’oeil à différencier tous les avions grâce à un code couleur.
Les vues sur l’aéroport depuis la tour de contrôle d’Orly
crédits photos: Yann
remerciements: @c@trn
dernière mise à jour le 22 juin 2021