Fantastique, époustouflant et intuitif. Cela fait deux ans que je suis en mode test du mavik pro de chez DJI et c’est juste époustouflant. Vous ne rêvez pas le drone Mavik Pro est un petit bijou et vous en aurez pour votre argent. Non non, rassurez-vous je ne suis pas payé par la marque pour écrire tout cela. D’ailleurs la marque DJI a tellement « survolé » la concurrence, qu’au mois de juillet Parrot a déclaré ne plus vouloir proposer des drones civils pour les particuliers.
I. Le Mavik Pro et la photographie
Bon, après toute ces louanges en introduction je vais rentrer dans le vif du sujet. Et malheureusement le capteur du Mavik Pro n’est pas fou. Les photos sont même un peu décevantes surtout lorsque la luminosité baisse. Il faut donc faire un peu de post production pour récupérer de la netteté et du contraste. Holà, je vous vois venir, non non je ne parle pas du célèbre programme de photo qui permet de transformer une plage polluée du nord de la Russie en plage paradisiaque sous les tropiques.
Pour récupérer une photo de très bonne facture vous en avez pour moins d’une minute de réglage sur votre téléphone. (j’utilise Snapseed ou même parfois Instagram pour corriger légèrement les photos). Mais j’utilise ces programmes pour rétablir ce que j’ai vu, pas pour créer une image avec un ciel orangé avec la fonction HDR ou la saturation poussée à bloc. Mais franchement c’est ultra efficace et puis l’avis des autres il faut savoir s’en passer pour gagner en efficacité. La photo c’est en fait un peut comme un tour de magie, lorsque vous montrez comment vous faîtes, les gens sont généralement déçus car ils se disent qu’ils en sont également potentiellement capable.
En fait tout dépend de la lumière, comme pour la photographie me direz-vous. Oui, si le temps est trop nuageux, ou un peu trop sombre le capteur va avoir du mal à comprendre ce qu’il se passe. Les couleurs vont être un peu ternes et l’image un peu fade. Par contre lorsque la luminosité est au rendez-vous, les images sont toujours très satisfaisantes.
La petite molette de régulation de l’ouverture
Sous votre télécommande en haut à gauche (où à droite) je ne me rappelle jamais, se trouve une petite molette qui permet de corriger l’exposition. Avec cette molette vous pouvez donc éclaircir ou foncer l’image. Le problème c’est que ce que vous voyez sur votre écran n’est pas ce que le capteur enregistre lors du déclenchement de la prise de vue. Le mieux est de ne pas toucher aux réglages et de corriger par la suite. Si vous trouvez que l’obturation est vraiment faussée, essayez donc de réguler d’une ou deux valeurs mais pas plus. Vous risquez d’être extrêmement déçu et il sera beaucoup plus dur de rattraper en post production les images.
Le point fort du Mavik Pro pour prendre des photos en vol
Pour faire une bonne photo il faut de la stabilité. D’ailleurs certains fous furieux se baladent en permanence avec un pied et un niveau à bulle tellement ils n’ont pas confiance dans leur capacité à faire une photo cadrée. La photo est aussi une question de technique. Certes avec la technicité on perd parfois un peu d’émotion. C’est mon avis mais il faut bien qu’il y ait plusieurs styles et conception de la photographie.
Donc la force du Mavik Pro c’est tout d’abord la stabilité. Lorsque vous laissez ce drone en vol statique il reste positionné au même endroit. C’est grâce à sa géolocalisation avec plus d’une dizaine de satellites. Et c’est cela qui va vous permettre de prendre une photo presque parfaite.
Concernant la maniabilité de ce drone, lors des différents essais du Mavik Pro, j’ai toujours été surpris pas la maniabilité et l’extrême précision de ce petit objet volant identifié. Et c’est incontestablement cela le point fort de ce drone. Se positionner au centimètre près pour réaliser la photo parfaite.
II. Le Test du Mavik Pro, en mode vidéo 4K
Les vidéos sont clairement le point fort du Mavik Pro. Le capteur se met en 16/9 et la magie commence. Les images au décollage font passer pas mal l’émotion et surtout les plans en travelling sont d’une stabilité impressionnante.
En tant qu’amateur je peux vous dire que les modes travelling et hyperlapse sont justes à couper le souffle. Pour peu que vous rajoutiez de la Deep House en musique de fond, la vidéo devient hollywoodien.
III. Le Mavik Pro et la législation française
Nous allons commencer tout de suite par le poids du Mavik Pro. Car avec 734 grammes ce drone passe sous les radars de la DGAC et de bons nombres de contraintes. Ce drone qui valait 1250 euros en vaut aujourd’hui en 2023 aux alentours de 600 euros d’occasion.
Un Mavik Pro 3 est nettement plus performant mais nettement plus cher. Et oui il y a eu un glissement du Mavik Pro vers les drone haute de gamme. Aujourd’hui DJI essaiera plutôt de vous refourguer un Mavik Air ou un DJI mini pour plus de mille euros. Le problème c’est qu’en passant à la deuxième ou troisième version vous allez devoir vous farcir un enregistrement en bon edu forme de votre appareil.
Si vous habitez à Paris où en région parisienne, prenez soin de noter que toute l’île de France est interdite de survol en drone. Si vous souhaitez voler, il faudra faire une demande à la DGAC qui ne répond généralement pas souvent, voir jamais.
Pourquoi nous privilégions la première version?
L’idée d’un drone type Mavik Pro est tellement performante que les services marketing ont décidé de changer le positionnement du produit. Donc pour remplacer le Mavik pro, DJI a fait trois produits distincts dont les prix varient entre 1500 euros et 2300 euros. Par contre la finition est clairement dégradée par rapport à la première version. Economies et coup de rabot, le service financier est passé par là. Malheureusement les finitions ne sont pas au rendez-vous.
Donc pour un écart de prix qui peut atteindre sept cents euros et plus, nous vous recommandons de prendre le moins cher. Car la première version du Mavik Pro est tout à fait acceptable. Et le risque de crash n’est jamais loin, surtout lorsque votre aptitude à diriger le drone s’améliore. C’est étonnant mais c’est comme cela. Plus on est en confiance avec le drone et plus on a tendance à jouer avec la limite, ce qui peut se terminer par un accident. Si vous arrivez à récupérer le drone DJI pourra vous faire une réparation. Par contre dans certains cas il est impossible de retrouver le drone où de le récupérer. C’est le cas lorsqu’il tombe sur un toit, une falaise ou un lac ou qu’il reste tout simplement bloqué dans un arbre…
Les caractéristiques techniques du Mavik Pro de DJI
télécommande du mavik Pro
- radiofréquence : 2,4 Ghz
- application pour mobile : oui (IOS et Android). Il faut reconnaître que l’application est plutôt intuitive. Par contre elle est ultra détaillée et en plus de deux ans je n’ai jamais eu la patience d’aller fouiner dans tous les recoins de ce petit programme. L’application s’appelle DJI GO 4 et elle est gratuite.
- Blue tooth & Wifi
- portée de la télécommande: sept kilomètres, mais pour l’Europe la distance maximale a été limité à quatre kilomètres. Pour information à 500 mètres il est déjà très facile de perdre son drone de vue. Plus vous ferez des changements de direction pendant le vol et plus il vous sera compliqué de repérer votre drone.
Dimension du drone
- longueur: 198 mm
- largeur: 83 mm (bras repliés en mode transport)
- hauteur: 83 mm
- poids du drone: 734 grammes
- Batterie Li-ion, batterie au lithium de troisième génération. Capacité de la batterie: 3 830 mAh. Rechargeable sur secteur 220 volts, mais aussi sur allume-cigare. Attention en avion si vous voyagez avec votre drone, vous n’avez le droit qu’à deux batteries au maximum. Ce qui est super, c’est que vous pouvez également recharger votre portable avec la batterie de votre drone.
Photo et vidéo
- type de caméra: mobile sur 3 axes et stabilisée
- angle de la focale: 79 degrés correspondant à un 28 mm
- support de stockage: Micro SD (HC) et possibilité de transmission en wifi via l’application directement sur le smartphone.
- définition photo maximale: 4000 x 3000
- définition vidéo maximale: 4096 x 2160 (résolution 4k)
Caractéristique du drone
- autonomie en vol: 27 minutes, attention le drone consomme plus en vol stationnaire qu’en avançant. En effet les calculateurs qui permettent de stabiliser la position du drone et qui limitent la dérive liée au vent, consomment beaucoup plus d’énergie.
- Vol extérieur et intérieur: Oui, néanmoins les vols en intérieurs sont fortement déconseillés. Car l’appareil ne peut pas capter les satellites pour sont positionnement.
- Fonction retour au point de décollage: oui – néanmoins il vaut mieux éviter de recourir à cette fonctionnalité.
Le problème du stockage et du transport des batteries
Pour voyager ou même pour conserver ses batteries, l’idéal c’est les placer dans une pochette ignifugée. Un vendeur de drone m’avait d’ailleurs dit une fois qu’il fallait vraiment faire attention car une batterie pouvait s’enflammer et être à l’origine de l’incendie d’une maison. Littéralement le vendeur m’avait dit : « ça peut faire cramer une baraque ».
Avec le temps un gaz s’échappe, les batteries gonflent et la carcasse en plastique se craquèle. Tout ces signes doivent vous alerter sur la dangerosité des vieilles batteries.
D’autre part il faut conserver les batteries chargées à 20% environ.
crédits photos: Yann Ve