Yanji est une grande ville chinoise qui reste encore très largement méconnue des occidentaux. Située dans le Nord-Est de la Chine, cette ville flirte avec les confins de la Sibérie, le port de Vladivostok mais également avec la péninsule de Corée. Yanji se trouve donc a un carrefour culturel et c’est d’ailleurs de cet emplacement géographique qu’elle tire toute sa spécificité. Yanji est en effet la préfecture d’une province-autonome coréenne de Yanbian.
Une ville chinoise à part, cap à l’est
Cette ville du nord-est de la Chine est avant tout une invitation au voyage. Une ville à part qui a tout pour surprendre et désorienté le visiteur de passage. Yanji est une ville qui s’appuie sur deux cultures. L’autonomie de cette province du Yanbian se retrouve notamment dans l’écriture. La province du Yanbian est effectivement bilingue. Dans cette partie du Dongbei, une grande partie de la population pratique la langue coréenne tous les jours.
Ici, dans tous les moments de la vie, la langue coréenne côtoie la langue chinoise. A l’école, l’enseignement se fait dans les deux langues. L’apprentissage de la culture coréenne est également l’un des piliers importants dans la vie des écoliers.
Yanji, un parfum de Sibérie
Cette partie du Nord de la Chine partage une seule chose avec la Sibérie. Cette chose c’est le climat continental. Un climat sec et froid en hiver et des températures élevées en été. En novembre, les températures sont encore supportables. Les températures sont négatives, mais le fond de l’air est sec et le soleil inonde la ville de lumière.
Cette vision sibérienne est tout à fait propre aux occidentaux. En effet pour rejoindre Yanji, il faut suivre le tracé du transsibérien jusqu’à Vladivostok pour ensuite bifurquer vers le sud et la Corée du Nord.
Pour les chinois, la ville de Yanji c’est avant tout la grande province du Dongbei et géographiquement parlant c’est l’Asie du Nord Est. En hiver les températures peuvent varier entre -20 et -30 degrés, tandis qu’en été les températures oscillent entre 20 et 30 degrés.
La culture coréenne et la préfecture autonome du Yanbian
Les grandes villes chinoises sont désormais reliées entre elle part un réseau de train à grande vitesse. Une belle alternative à l’avion, le train est devenu désormais incontournable pour voyager très confortablement dans le pays. Il s’appelle Hexie (CRH – China railways High-Speed) ou Fuxing (CR – China Railways).
Cultures des terres et gastronomie
Cette vue sur les champs est l’occasion de parler de l’agriculture et des spécificités culinaires du Dongbei. En effet ces matières premières qui proviennent de la culture des plaines du Dongbei ont permi de développée une gastronomie vraiment spécifique et reconnue dans tout le pays.
Au programme, dans la préfecture du Yanbian on trouve principalement deux plats de nouilles froides (lieng mian) ou le kimchi de chou. Ils sont tous deux d’origine coréenne.
Concernant les plats typiques du Dongbei, cette grande région du Nord-Est de la Chine on trouve les fameux Jiaozi (des raviolis fourrées à la viande ou au légumes). Mais également des gâteaux à la viande – que l’on appelle couramment jingdu. Ou encore les fameuses « Hong di san xian » de fabuleuses petites galettes de pommes de terre mélangeées avec des aubergines et quelques légumes verts.
Images de nuit
La ville de Yanji a quelque chose de spéciale. Sa spécificité linguistique, sa culture assise sur deux cultures asiatiques.
Mais la nuit Yanji se révèle encore plus envoutante et mystérieuse. Le tumulte de la journée a disparu et les perspective se révèle, tout cela ressemble a une rencontre avec la chance.
La ville de Yanji en chiffres
C’est près de 650 000 habitants qui vivent à Yanji. Une ville compacte qui s’étend sur un peu plus de quarante kilomètres carrés. Cette ville se trouve à une vingtaine de kilomètres à peine de la frontière nord-coréenne. Près de la moitié des habitants sont des descendants directs de coréens (nord et sud).
Cette partie de la Chine présente l’immense intérêt d’être totalement omise par les touristes. Mais c’est aussi et surtout une occasion incroyable de découvrir un mélange de culturel, un monde à la croisée des chemins entre Corée du Nord, Russie et la Chine.
crédits photos: Yann Vernerie