Aller au Cap Ferret hors saison, c’est ce donner une chance de découvrir vraiment une presqu’île pratiquement située au bout du monde. Y aller hors saison, c’est aussi la possibilité d’aller voir les tempêtes. Mais s’est aussi écouter le souffle du vent et le chant des vagues. Marcher et s’épuiser dans le sable de la côte sauvage.
Le Cap Ferret hors saison, le début d’une histoire
Quoi de mieux que quelques images en noir et blanc pour mieux ressentir l’ambiance du Cap Ferret hors saison. Un lieu où l’on est seul au monde. Tout au bout d’un continent. Aller au Cap Ferret c’est un peu comme s’avancer dans la mer, sur une langue de sable qui n’existera peut-être plus dans 50 ans…
Découvrir le Mimbeau une presqu’île sur la Presqu’île
Quoi de mieux que de photographier le Cap Ferret en argentique. La slow photographie c’est aussi ça le Cap Ferret hors saison. Prendre son temps et se perdre. Et ne surtout pas aller à l’essentiel, se laisser surprendre par les petites choses de la vie. Admirer les formes et les objets plutôt que les couleurs. Ne pas céder à la tentation de la boulimie photographique. Voilà donc tout l’intérêt du noir et blanc et de l’argentique.
Hors saison, la presqu’île est déserte, c’est un peu comme si vous étiez seul au monde. Vous allez donc pouvoir expérimenter la solitude. Et vous ne verrez jamais plus le Cap Ferret de la même façon, même lors des weekends les plus surchargés d’été.
A la recherche des points de vues les plus insolites du Cap Ferret
On ne peut regarder que ce que l’on connaît. Cette série de photos en noir et blanc illustre parfaitement ce dicton. Avec le temps on accumule de l’expérience et des connaissances. On sait déjà quel va être le résultat sur la pellicule. On imagine le grain et le relief de l’image. C’est cela toute la force de l’argentique et c’est pour cela que nous avons toujours privilégier les photos en noir et blanc et en argentique.
Malgré les quelques vagues qui viennent mourrir sur la grève, cette journée d’automne est plutôt paisible.
Sur cette photo il ne faut pas se laisser avoir par l’apparente tranquillité du bassin d’Arcachon. Ce qu’il faut regarder ce sont les innombrables vaguelettes qui sont le résultat combiné de la houle et du vent. Ainsi en regardant l’état du bassin on peut mieux appréhender les conditions en mer. Autre éléments on voit un grand ciel bleu avec quasiment tous les nuages sur la ligne d’horizon. C’est tout simplement parce que le vent est bien établi et qu’il souffle fort. Hors saison, au Cap Ferret on peut lire dans la nature comme dans un livre.
Histoire de sable
Cette photo d’une plage à marée basse est en quelque sorte une illustration de ce qui a pu se passer. Car ces reliefs sont en fait le signe de la présence d’un courant assez régulier. Et si le courant avait été encore plus fort et bien on pourrait observer des trous de presque 50 centimètres. Alors qu’au mois de juin ou de juillet la plage à marée basse sera aussi lisse que le zinc d’un bar parisien.
Sur cette photo on peut voir la dune qui s’écroule sur la plage. Tous les reliefs ciselés montrent les différences de densité du sable. Et ce résultat n’est possible uniquement lorsque le sable s’effondre. Lorsque le vent ou l’eau s’attaque à la dune elle devient ronde ovale, tandis que le vent sculpte la cime. Ici il y a eu tout simplement un courant littéral qui à emporté très rapidement le sable de la base de la dune. Et la dune de la pointe s’est écroulée.
#filmisnotdead
Leica M6, objectif 35 mm, film Ilford, noir et blanc 24 x 36 mm
Sur les chemins de traverses du Cap Ferret
Pour se ressourcer et s’aérer l’esprit l’idéal est de se diriger vers la pointe. Au moins il est impossible de se perdre et c’est toujours agréable d’être sur le fil du rasoir entre la quiétude du bassin, le calme des sous bois et la furie de l’Océan.
Dune du Pyla, source des Abatilles et les petits secrets du bassin
L’intérêt du Cap Ferret c’est que l’on a une vue imprenable sur la dune du Pyla, la plus haute dune d’Europe. A ses pieds on peut admirer le banc d’Arguin qui fait la pluie et le beau temps sur l’entrée du bassin d’Arcachon. Le passage par la dune du Pilat est presque l’un des points de passage obligé. Ne vous inquiétez pas trop pour la Dune du Pilat, elle à tendance à grandir chaque année. Et ce malgré la présence d’un grand nombre de visiteurs.
Si vous êtes passé de l’autre côté du bassin pour vous aérez à plus de 110 mètres de hauteur, profitez-en également pour visiter la source des Abatilles. L’histoire d’une source découverte en 1923 par un chercheur de pétrole qui creusa si profond (472 mètres) qu’il fini par découvrir une eau très pure. Il fut certes un peu déçu. Néanmoins la très grande présence de sable agissant comme un gigantesque filtre fit que cette eau fut exploité » ans plus tard en 1926. En pendant presque 50 ans un institut thermal y accueillait même des curistes.
Sur le chemins du retour vous pourrez peut-être vous arrêter au village de l’herbe, un lieu surprenant. Des petites maisons de pêcheurs juste posée du le sable et distante l’une de l’autre d’un mètre ou deux. On adore se perdre dans ce charmant village qui est d’ailleurs l’une des choses incontournables à faire au Cap Ferret.
Le programme de la fin de journée
L’une des choses que je préfère faire au Cap Ferret, c’est d’aller me promener sur la plage et me laisser éblouir par les couleurs pastels de cette côte d’Argent.
crédits photos : Yann