Les pirates de l’Océan Indien : le problème somalien.
Le drapeau pirate Joly Roger
le point sur la piraterie des côtes somaliennes
On croyait le temps des pirates des mers disparus depuis longtemps.
Et puis au début des années 2000 il y a eu la mort d’un marin hors du commun, Peter Blake, en Amérique centrale.
Depuis la piraterie maritime n’a cessée de prendre ou de reprendre de l’ampleur.
L’épicentre de la piraterie se trouve dans le détroit de la mer rouge.
Pour qu’un pirate puisse exister il lui faut une zone de repli, un lieu de non droit. Cet endroit existe. Et c’est la Somalie, un pays victime de tant d’années de guerres et de famines. Ce pays est aujourd’hui un lieu où la faiblesse de l’Etat a permis l’émergence de la piraterie.
Mode opératoire des pirates somaliens
Depuis les côtes somaliennes les pirates se font passer pour des pêcheurs et tentent de s’approcher le plus près possible de leur cible afin de lancer une attaque surprise qui ne laissera aucune chance pour s’en sortir.
Sur leur bateaux de pêche traditionnels, les pirates somaliens possèdent en fait un arsenal de guerre. Au programme kalachnikov et lance-roquettes.
Les pirates s’attaquent à tout ce qui bouge dans la zone.
Cargos, supertanker, voiliers de plaisance, bateaux de pêcheurs.
La différence avec les pirates d’antan est que les pirates somaliens ne sont absolument pas intéressés par les valeurs transportées à bord des navires. Ce qui les préoccupent avant tout, c’est de faire des otages et de négocier ensuite soit avec les armateurs, soit avec les États. Avec les armateurs ils négocieront la marchandise et la valeur du navire.
Avec les gouvernements ils négocieront la libération des marins – ou le commerce de vies humaines.
Les opinions publiques d’Europe de l’Ouest s’émeuvent du sort de quelques individus ce qui poussent les États à payer, les démocraties centrées sur l’émotion sont la clef de voûte du système de prédation mis en place par les pirates somaliens : la prise d’otage.
les polémiques
Certains blogs pseudos humanistes profitent de la situation pour dénoncer les mesures prises par l’Otan qui visent à sécuriser la zone.
En gros la méchante alliance profite de quelques actes de piraterie pour prendre possession du milieu marin.
Ils nous refont le coup de la bonne vieille conspiration.
L’OTAN en profiterait pour remilitariser la zone…
1. Ce sont des eaux internationales.
2. L’ONU condamne les actes de pirateries maritimes et a donné un mandat pour une intervention militaire
3. Lorsqu’un acte de piraterie est commis n’importe quelle force militaire est en droit d’intervenir.
4. Les guerres d’Irak et autres frappes « chirurgicales » nous montrent que l’OTAN n’a pas besoin de prétexte pour intervenir…
Quant aux légendes sur la pollution des zones militarisées, ce n’est pas nouveaux et les océans sont tellement grands que malheureusement les pollueurs n’ont pas besoin de la couverture de l’armée pour polluer…
D’autre part pour écrire des choses pareils ces gens là n’ont certainement jamais entendu parlé de la vue par satellite et du système métrique. À priori nous devrions surveiller un peu ce qui se passe en mer.
Une histoire belge
C’est l’histoire de Mohamed Abdi Hassan surnommé Afweyne.
La traduction d’Afweyne c’est « grande gueule ».
Il fut pendant longtemps considéré comme un des dirigeants de la piraterie Hobyo-Harardheere.
Les autorités belges avaient en ligne de mire Afweyne depuis quelques temps.
Surtout depuis le détournement d’un navire belge, le Pompeï. Le navire de commerce belge avait été retenu pendant près de 70 jours près les côtes somaliennes.
Les belges ne souhaitant pas laisser ce crime impuni ont alors eu la lumineuse idée de proposer à Momo le pirate une collaboration pour un film en tant que conseiller et expert sur la piraterie maritime.
Pour convaincre l’ex chef des pirates qui avait pris sa retraite depuis peu, les belges sont passés par l’homme de confiance de Mohamed Abdi Hassan.
Les deux hommes ont mordu à l’hameçon et ont décidé d’aller à Bruxelles pour signer le contrat et participer à la réalisation d’un film retraçant leurs vies de pirates.
Nos deux pieds nickelées ont donc pris un vol Nairobi – Bruxelles.
À leur arrivée pas de tapis rouge mais plutôt les menottes de la police belge.
Il va être difficile de faire appliquer la présomption d’innocence.
la piraterie en Somalie
La piraterie au large de la Somalie c’est, d’après le procureur belge, ce sont des «dizaines de navires marchands de 2008 à 2013» qui ont été détournés par les pirates.