La pêche en France
France Agri Mer fait état de 200 000 tonnes de produits issus de la mer échangés chaque année dans les halles à marées de France et de Navarre. Soit un volume d’échanges de 600 millions d’euros environ. Et les trois quarts des transactions concernent les poissons.
1. Boulogne sur Mer, la capitale de la pêche
C’est le premier port de pêche en France. C’est environ, 21 000 tonnes de poisson qui transitent chaque année par le port de Boulogne sur Mer. Et ce pour un CA de plus de 40 millions d’euros par an.
Les poissons qui sont vendus à la criée de Boulogne sur Mer sont : les merlans, maquereaux, lieux noirs. Chaque jour c’est près de 70 espèces de poissons différentes qui sont débarqués et vendues à la criée.
300 000 tonnes de poissons sont traités par les 150 entreprises de la filière pêche. Capture, transformation, commercialisation et distribution. Le port de Boulogne excelle dans le secteur des produits issus de la mer.
Nostalgie : à titre plus anecdotique, notons que c’est le hareng qui fit la fortune du port au début du XX ème siècle.
2. Lorient
19 mille tonnes de poissons sont vendus chaque année à la criée du port de Keroman. Mais en 2016, qui fut une année mémorable, c’est 26 800 tonnes qui ont été échangées.
57 millions d’euros de CA en 2014, mais en 2016 c’est un CA de 86,7 millions d’euros qui a été réalisé par le port. La superficie du port est de 55 hectares.
A Lorient on trouve principalement du merlu, du lieu noir et du germon. Mais il est à noter que le port s’illustre comme le premier port français de débarquement de langoustines vivantes.
Près de trois cents bateaux travaillent régulièrement avec la criée de Lorient.
Adresse du port : port de pêche de Keroman, 56 100 Lorient
3. Le Guilvinec
Le volume qui est passé par le port du Guilvinec est de 17 451 tonnes. Le tout pour un chiffre d’affaire total de 64 millions d’euros.
Les pêcheurs vendent principalement, de la raie, de l’églefin et de la baudroie (ou la lotte), le merlan, la seiche. Mais aussi de la langoustine vivante, du Saint-Pierre et du rouget.
La criée s’étend sur plus de 7600 m², les chambres froides ont une superficie de 700 m².
Le port de pêche du Guilvinec c’est 906 marins qui se répartissent sur 56 navires hauturiers, 41 navires côtiers et 119 petites embarcations.
Le port du Guilvinec s’illustre dans le domaine de la pêche artisanale. A noter, la terrasse panoramique de la criée qui offre une vue imprenable sur la vie du port.
4. Erquy, l’un des plus grands ports de pêche de France
C’est 12 000 tonnes de poissons transitent par ce port chaque année.
Entre 31 et 33 millions d’euros c’est le chiffre d’affaire concernant les produits de la pêche qui sont vendus chaque année via la criée du port d’Erquy.
Ce port qui fonctionne toute l’année, est également l’un des plus grands ports de France. Erquy est par exemple considéré comme étant la capitale de la coquille Saint-Jacques. Ce coquillage est considéré comme étant le trésor de la baie de Saint-Brieuc et leur pêche est très réglementée afin que la ressources ne disparaisse pas. La saison de la pêche à la Coquille Saint-Jacques débute en octobre et se termine en mai.
On y échange également de l’églefin, de la baudroie, du grondin rouge et de la seiche. En tout c’est soixante espèces qui sont échangées. (tacaud, encornet, cabillaud ou encore merlan).
Erquy se trouve en Bretagne dans le département des côtes d’Armor. Une ville qui se trouve au nord-est de la baie de Saint-Brieuc. A deux pas du port se trouve le Cap Fréhel et le splendide château fort de Fort la Latte.
5. Saint-Jean de Luz
Cette cité royale du sud ouest de la France, est située non loin de la frontière espagnole. Ce port de pêche est l’un des plus remarquables du pays basque.
Les espèces de poissons les plus échangés à la criée du port de Saint-Jean de Luz sont : les sardines, les maquereaux, les merlus et les germons. Mais l’activité qui a le vent en poupe c’est bien évidemment la pêche au thon. D’ailleurs Saint-Jean de Luz est le premier port thonier de France. Saint-Jean de Luz est également le premier port en tonnage concernant la pêche au merlu de ligne.
Mais, historiquement c’est la pêche à la baleine dans le golfe de Gascogne qui fut la toute première activité de pêche à Saint-Jean de Luz. Une pêche à bord de chaloupes propulsées par des rameurs à la poursuite de cétacées qui mesuraient dans les quinze mètres de long. Cette chasse à la baleine se poursuivit jusqu’à l’extinction totale de ce mammifère marin des eaux du golfe de Gascogne. Il faut reconnaître que la chasse de la baleine franche était une activité extrêmement lucrative. L’huile de la baleine servait à la fabrication de bougies et pour alimenter les lampes (à huile). Le squelette était quand à lui utilisé pour fabriquer des ombrelles, des éventails et même des corsets. Autres temps, autres moeurs. L’histoire de la baleine franche de Gascogne doit servir d’exemple pour apprendre à mieux gérer la ressource halieutique en Europe.
Le port de Saint-Jean de Luz – Ciboure c’est avant tout une flotte d’une quarantaine de navires qui pratiquent toute l’année en fonction de la météo une pêche artisanale. Des bateaux qui se répartissent dans les activités de fileyeurs, de chaluts, de ligneurs ou de canneurs. Pour diversifier leurs activités une douzaine de navires pratiquent le ramassage d’algues rouges uniquement à la surface de l’eau. En effet la forte houle de l’Atlantique arrache parfois ces grandes algues. Des algues qui unes fois collectées peuvent être valorisée. Les algues sont utiles tant dans l’industrie agro-alimentaire que dans le secteur de la cosmétique.
6. Saint Quay-Portrieux
Chaque année se sont entre 10 000 et 11 000 tonnes de poissons qui sont pêchés et échangés chaque année. Soit un CA de 24 millions d’euros réalisés à la criée de ce port des côtes d’Armor.
Les produits les plus échangés sont les coquilles saint-Jacques, les palourdes roses, les églefins (poisson), la lotte, le grondin rouge, la seiche, l’amande, le tacaud, l’encornet. Ou encore le cabillaud et le merlan. Mais comme à Erquy, c’est incontestablement la coquille Saint-Jacques qui domine les échanges avec plus de 3000 tonnes échangées chaque année. Saint-Quay, c’est donc l’autre grand port où l’on pêche la fameuse coquille Saint-Jacques, la « Pecten Maximus » de la baie de Saint-Brieuc. Ce grand port de pêche français est situé dans le nord-ouest de la baie de Saint-Brieuc juste en face d’Erquy.
6. ex eaquo, Granville
Situé en Basse-Normandie le port de Granville, occupe également la 6 ème place du classement des plus grands ports de pêche de France et ce avec 10 500 tonnes de produits de la mer échangés. Ce port est l’un des plus beaux ports de France.
A noter que ce sont les coquillages qui dominent les transactions. Au programme de la criée de Granville : vanneau, praires, bulots, amandes de mer, bucin, coquilles Saint-Jacques. En ce qui concerne les poissons ont retrouve des dorades grises, des seiches, des soles.
La vente d’huitres occupe également une bonne place.
Au 19 ème siècle le port de Granville comptait quelques navires hauturiers qui pêchaient la morue du côté de Terre Neuve.
7. Saint-Guenolé
Presque 10 000 tonnes de poissons vendus chaque année soit un 19 millions d’euros échangés. Les bonnes années la criée peut voir un volume d’échange monter à presque 24 millions d’euros.
Un très beau score pour ce port du Finistère qui est très largement ouvert sur l’Atlantique.
8. La Turballe
Charmant port de pêche de Loire Atlantique, le port de la Turballe se situe entre la presqu’île de Guérande et la pointe du Castelli. Historiquement c’est l’anchois qui a fait la richesse du port de la Turballe. De cette activité, il reste à la Turballe la plus grande flotte de navires de pêche de France. (Navires pélagiques entre 20 et 24 mètres de long).
Même si l’anchois garde une place prépondérante, le port de la Turballe s’est diversifié vers la capture d’autres espèces. La pêche au thon, au merlu, à la seiche et à la sardine représente désormais aujourd’hui une part prépondérante des 8 900 tonnes qui ont par exemple été pêchés en 2017. (pour un chiffres d’affaire total de 23 millions d’euros).
9. Port en Bessin
C’est 8 500 tonnes de poissons qui sont échangées chaque année à la criée de Port en Bessin. Et ce volume représente tout de même une valeur totale de 21 millions d’euros.
10. Les Sables d’Olonne
C’est 8 200 tonnes de produits de la pêche ont été échangés à la criée du port des Sables.
Autrefois le port de pêche des Sables d’Olonne s’appelait le havre d’Olonne, car celui-ci est un port naturel. On trouve aujourd’hui environ 90 bateaux de pêche dans le port des Sables. Dont un bon tiers sont des chalutiers. Un autre tiers de la flotte sont des bateaux polyvalents qui pratiquent la pêche côtière (casiers, pêche aux filets ou pêche à la ligne et à la palangre). Pour le quart de bateaux restant, une vingtaine en tout, il s’agit de chalutiers qui pratiquent la pêche hauturière.
(A noter, l’office de tourisme propose une visite guidée à travers le port et la crié des Sables d’Olonne, l’occasion de découvrir le monde de la pêche dans l’un des plus grands ports de pêche de France.
La pêche française à la loupe (suite)
Sur les 200 000 tonnes de produits issus de la mer en France métropolitaine presque la moitié du volume est réalisée en Bretagne.
La Bretagne détient donc la première place en terme de quantités pêchées avec environ 93 000 tonnes. On dénombre 1350 bateaux de pêche en Bretagne dont plus de 200 dépassent les 16 mètres de long.
La Loire Atlantique voit quant à elle un volume de 25 000 tonnes de poissons échangés et le Nord Pas de Calais (désormais – Hauts de France) a vu s’échanger dans ses criées plus de 22 000 tonnes de poissons.
Crédits photos : Yann