La face cachée des JO de Paris 2024

C’est l’histoire d’une ville coupée en deux, l »histoire d’une ville où l’on sacrifie la liberté pour la sécurité. Un voyage interdit au cœur des Jeux Olympiques où les mots n’ont plus de sens et où les grands principes de liberté, de République ont été sacrifiés sur l’autel du tout sécuritaire.

Les couacs des JO

Argentine

L’argentin Javier Mascherano fit une sortie sur le manque de sécurité en France. En effet les joueurs s’étaient fait voler leurs effets personnels pendant l’entrainement. (montres, bagues… des vols qui inquiètent). Une interview donnée à TVP (chaîne officielle des JO).

L’envahissement du terrain par les supporteurs Marocains et l’arrêt du match pendant près de deux heures, les tirs de mortiers sur les joueurs. Les JO de Paris commençaient bien mal. Heureusement plus de peur que de mal. Les joueurs marocains impeccables ont quant à eux recadré les supporters fautifs les plus virulents.

Quant aux spectateurs munis de billets qui ne pouvaient pas assister aux stades c’était quasi-normal. La ministre des sports déclarant que cela était anecdotique, tout comme sa glissade sur une cale de mise à l’eau lors de sa tentative de baignade en combinaison néoprène dans la Seine.

Corée du Sud

Devant les conditions desastreuses de transport, l’équipe de natation sud-coréenne à quitter le village olympique. Sur les six nageurs deux sont champions du monde de natation respectivement sur 200 et 400 mètres. En cause les transferts effectués dans un mini van sans climatisation et dont les vitres avaient été scotchées. Des conditions de transport qui faisaient plutôt penser à une tentative d’enlèvement qu’à un transfert d’une délégation officielle participant aux Jeux Olympiques. Autre point non négligeable une sortie de route se soldant par un accident. Le chauffeur s’était raté dans un virage entrainant une sortie de route sans conséquence. Une sorte d’avertissement sans frais pour les coréens. Bref les JO commençait bien mal pour ces athlètes. Ils préfèrèrent alors quitter le village.

L’incident diplomatique lors de la cérémonie d’ouverture

Une nouvelle fois la géopolitique s’est invitée lors de la cérémonie d’ouverture. Le comité d’organisation a présenté la Corée du Sud comme étant. surprise, la Corée du Nord. Nord, Sud la géographie n’a pas l’air d’être le point fort des organisateurs. Le Comité d’organisation s’est confondu en excuses et a essayé tant bien que mal de réparer cette gaffe.

Suite à certains passages de la cérémonie d’ouverture, le COJO s’est excusé auprès du CIO.

Délégation Suèdoise (26 juillet 2024)

Les 26 000 sommiers en carton et leur matelas n’ont pas fait l’uninimité auprès des sportifs. La délégation suédoise quant à elle n’aura pas attendu une sous performence de ses athlètes. Elle s’est rendue dans une grande enseigne d’ameublement pour acheter des lits un peu plus confortables. Le sommeil est très important surtout pour des sportifs qui sollicitent leur corps et dont le maître mot est la récupération.

(source Midi Libre: 26 juillet 2024 – l’équipe de Suède de handball est allée à Ikéa)

Des JO sous pression, Paris bouclé le cauchemard

Paris bouclé le 21 juillet 2024
Paris bouclé le 21 juillet 2024

Pour que les jeux se passent bien, les organisateurs ont choisi la dérive sécuritaire pour ne pas dire autoritaire. Des QR codes ou laissez-passer, des zones interdites. Mais aussi des terrains militaires installés de part et d’autre de la capitale. Le tout dans un silence assourdissant de bénis oui-oui qui ressassaient le mantra de la normalité puisque les JO ont lieu une fois par siècle à Paris.

Des barrages, des grilles, des barrières et des grilles encore plus hautes. Sans oublier les bâches. Les Jeux de Paris 2024 ont été organisés et pensés comme pendant l’époque médiévale. Etant donné qu’il était impossible de sécuriser la ville on y a créé des places fortes. Tout avait commencé avec la barrière de verre de la Tour Eiffel et puis ils ont décliné avec des grillages et des QR codes. Le tout parsemé d’armes de guerre, de soldats plus où moins sereins. Je me rappellerai longtemps de ce militaire qui m’a visé quatre ou cinq fois les yeux avec sa puissante lampe torche à led. La dernière fois était de trop pour moi, j’ai souri et j’ai mis ma main devant mes yeux pour me protéger la vue. Il était ivre de colère et je devinais sa frustration. J’étais trempé mon vélo à la main et je rentrais chez moi en longeant les grilles installées sur les quais. Mais une chose est sure, pour lui et pour les JO ma présence était déjà de trop.

Des volontaires évincés à Marseille

Le tournoi de Marseille a remercié huit bénévoles par SMS ou lors de leur prise de poste juste avant le début d’une épreuve de Football. (Source : France info – dimanche 28 juillet 2024, 10:55) Non contents de recourir à des bénévoles, le comité d’organisation s’est débarassé de quelques volontaires en annulant toutes leurs accréditations. L’un d’entre eux venaient de Sanary, une autre de Toulouse, ils avaient posé des vacances et ces Jeux étaient leur moment de partage et un véritable don de soi pour l’olympisme et les valeur qu’il représente. Ce choix de devenir volontaire bénévole se transformera au pire en cauchemard et au mieux en mauvais souvenir. Le responsable déclarait que tout se déroule parfaitement à Marseille et à qualifié de problème « à la marge » la vie gâchée des volontaires qui s’étaient vu être évincé au stade ou par sms une heure avant le début de la manifestation. Comme quoi il vaut mieux s’éfforcer de ne jamais travailler gratuitement.

La cantine du village Olympique

Lorsque les athlètes ont débarqué du monde entier, les critiques ont commencé à fuser. Tant dans la presse que sur les réseaux sociaux. En effet il manquait de quantité dans les assiettes et les sportifs l’ont fait savoir. Les anglais ont même été jusqu’à faire venir un chef pour cuisiner des plats aux membres de sa délégation. Mais le sponsor a très rapidement corriger le tir. Les critiques se sont alors portées sur la qualité des produits servis. Au grè des polémiques, la cantine du village vivotait en faisant presque oublier que la gastronomie était une arme diplomatique employée par Talleyrand au XVIII ème siècle. Et puis à quelques jours de la fin des JO on apprennait qu’il y avait une tonne de nourriture en trop par jour. Heureusement celle-ci était remise à des associations (Chainon manquant, resto du cœur ou la Banque alimentainre).

Source le Parisien 9 août 2024 : « au village olympique les associations récupère 1 tonne de nourriture par jour ».

La polémique des JO d’hiver pendant les JO d’été

Chose assez surprenante beaucoup de rédactions qui trouvaient fantastique les jeux d’été se braquent contre la candidature des Alpes. La méga-bassine d’Austerlitz pour permettre trois ou quatre jours de baignade dans la Seine, les camions de barrières et les échaffaudages montés à la va-vite dans Paris, n’ont par contre inquiétés aucun écologiste. Le summum c’était bien évidemment les hélicopètères qui ont d’abord répertorié la capitale en juin et qui ont ensuite survolé intensivement la capitale pendant près d’une quinzaine de jours.

Les épreuves olympiques dans la Seine une histoire sans fin

La couleur de la Seine le jour des épreuves du triathlon le 31 juillet 2024
La couleur de la Seine le jour des épreuves du triathlon le 31 juillet 2024

A priori à Paris les seules personnes qui ont le droit de se baigner dans la Seine sont les élues la maire Hidalgo ou la Ministre Castéa. De jour en jour et d’heure en heure cette histoire n’en finie plus de défrayer la chronique. Il y aura eu les entraînements et les épreuves annulées. Il y aura également les suspissions d’athlètes malades. Belge, Néo-Zélandais ou Suisse, des athlètes étaient bel et bien malades dans ces délégations, mais il est très compliqué de remonter la source.

Source : France 24  » les triathlètes malades ravivent le débat sur la qualité de l’eau de la Seine »  6 août 2024.

L’opération Seine propre aura donc coûté quelques 1,4 milliard d’euros pour un résultat peu probant. Pour information un hôpital de pointe coûterait aux alentours de 300 millions d’euros et à l’heure ou nous écrivons ces lignes la Guadeloupe n’a toujours pas de station d’épuration.

A titre d’information, il y est à ce jour strictement interdit de se baigner dans la Seine. D’ailleurs le montant de l’amende pour les récalcitrants se monte à 15 euros. Ceux qui en doute peuvent se rapprocher de la préfecture de Paris ou tout simplement lire la presse.

Le cas belge

Plus inquiétant, les relevés d’analyses ne sont pas disponibles publiquement.

Même si le cas de la Belge Claire Michel a fait l’objet de moultes controverses et démentis les questions demeurent. Sa fédération a remis en cause la qualité de l’eau et l’équipe belge aura tout de même déclaré forfait pour la suite des épreuves. (source TF1 info, la dépêche, le Huffpost). Claire Michel aura contracté un virus et E. Coli n’est pas à l’origine des ses vomissement et de ses trois jours de diarhées.

Une autre nageuse belge aura fait part quant à elle de « choses et d’odeurs auxquelles on ne devrait pas trop penser ». Une façon élégante pour Jolien Vermeylen de dénoncer la présence de matières fécales flottant dans la Seine.

Ces nageurs qui sont tombés malades

Les jeux sont terminés mais les cas de nageurs malades continuent de s’allonger. On a eu le cas de Daniel Wiffen qui a été hospitalisé et qui n’a pas pu prendre part à la cérémonie de clôture.

(Source: l’équipe – 12 août 2024 – le nageur irlandais Daniel Wiffen hopitalisé après le 10 kilomètres nage libre des JO de Paris 2024 dans la Seine)

Puis il y a eu le cas de Léonie Beck une nageuse allemande alignée toujours sur le 10 kilomètres. La délégation allemande reconnaît que trois se ses nageurs sont tombés malades suite aux épreuves.

Source: Ouest-France – le 11 août 2024 – « JO 2024. J’ai Vomi neuf fois : trois athlètes allemands malades après avoir nagé dans la Seine. »

Néanmoins cela ne veut pas que l’eau de la Seine en soit la cause. Les malades « gastriques » sont bel et biennlà et le nier devrait être assimilé à minima à de la mauvaise foi.

Et puis il y a le cas d’un certain Hayden Wilde, un médaillé d’argent des JOP 2024 qui a déclaré être tombé malade 48 heures après la fin des épreuves.

Source: Le Figaro – le 6 août 2024 –  » JO Paris 2024 : un triathlète néo-zélandais ayant nagé dans la Seine malade avec les symptôme d’une infection par E. Coli.

Des ronces dans la Seine

Pour cette polémique ce n’était pas la qualité de l’eau qui était mis en question mais plutôt le parcours. En effet des ronces se trouvaient sur le parcours de l’épreuve Femme « de marathon en eau libre ». Ce sont les nageuses Océane Cassignol et Caroline Jouisse arrivée respectivement en septième et huitième position qui s’en sont plaintes.

Source : Ouest-France, le 8 août 2024, « Il y a des ronces dans la Seine »: des nageuses en eau libre des JO 2024 victimes de griffures.

La qualité des médailles remise en cause

Les épreuves de skateboard étaient à peine terminée que l’on trouvait un médaillé de bronze se plaindre de la qualité de celle-ci. En effet après l’avoir portée il s’est rendu compte qu’elle s’était écaillée et un peu oxydée. Nijah Huston ne s’est pas privé sur son compte instagram d’éperonner les organisateurs et par ricochets la maison Chaumet.

(Source : BFMTV – 9 août 2024, JO 2024 « pas d’aussi bonne qualité qu’on pourrait le croire » un skateur fracasse les médailles de Paris 2024.)

La passerelle Bir-Hakeim menace de s’effondrer

Le problème était bien connu de la mairie de Paris. Celle-ci avait d’ailleurs renforcé à l’aide d’un échaffaudage cette partie du pont de Bir-Hakeim. Il faut d’ailleurs reconnaître que ce pont est l’un des plus beaux ponts de la capitale. Mais en 2021 un véhicule avait percuté l’ouvrage le rendant ainsi plus vulnérable. Fait impensable, depuis trois ans rien n’a réellement été entrepris, la mairie préférant quasiment toujours construire, refaire plutôt qu’entretenir l’existant. Les manifestations des riverains n’ont pas vraiment fait bouger la mairie et celle-ci a refusé de répondre aux questions des journalistes sur le sujet. Rien d’étonnant pour les parisiens pour qui cet enième épisode s’inscrit parfaitement dans la lignée du saccage de Paris, soit par négligeance, soit par idéologisme.

Et puis l’impensable s’est déroulé, sous nos yeux. Le trajet des marathons des JOP passait sous le pont de Bir-Hakheim. C’est ainsi que les 10 et 11 août 2024, des dizaines de spectateurs se sont massés sur cette frêle passerelle. Cette surcharge créa ainsi des vibrations anormales. Des boulons auraient même sauté et la passerelle a du être évacuée puis fermée en urgence. (Source BFMTV, « la Passerelle Bir-Hakeim menace de s’effondrer »).

Le budget dérape un peu

On nous avait promis des JO qui ne coûteraient pas un centime au contribuable. Mais au bout des quinze jours d’épreuves, le budget initial annoncé par le COJO sera assez loin des 4,4 milliards d’euros. En effet il y a eut un réajustement autour des dix milliards d’euros.

(Source : Ouest-France, article du 13 avril 2024 – JO 2024. « Neuf milliards d’euros de facture pour le moment, plus de dix milliards de note finale? »)

Avec les coût indirects le montant pourrait dévisser légèrement vers les onze milliards d’euros selon la fondation IFRAP et les douze milliards pour le site « les contribuables associés ».