Lorsque l’on parle de record en matière d’audience télé, généralement tous les regards se tournent vers les Etats-Unis et le match du Super Bowl et ses cent millions de téléspectateurs. Or il n’en est rien. Car l’émission de télé la plus regardée au monde n’est autre que le gala du Festival du Printemps. Un programme réalisé par le grand groupe Chine Media.
Cette émission est le programme télé de tous les records. En effet on dénombre chaque année environ 190 millions de téléspectateurs en direct. Mais sur les nouveaux médias l’émission dégage 11 milliards de vues. Ce qui donne le chiffre ahurissant de plus d’un milliard de téléspectateurs.
Le Gala du Festival du Printemps, le programme le plus suivi de la planète
Cette émission au nom poétique est produite par l’important groupe CMG. Dont les chaînes de télévisions de ce groupe sont : CCTV, CNR, CRI, CGTN. Derrière ce nom d’émission se cache en fait la célébration du nouvel An chinois. Cette émission à donc lieu une fois par an et elle permet de réunir à un moment important de l’année toutes les communautés chinoises réparties aux quatre coins de la planète. Pour voir l’émission, rien de plus facile. Il suffit de regarder l’une des chaînes du groupe le 9 février à 19h30. Pourquoi cette date ? et bien parce que cette date est celle du réveillon du nouvel An chinois.
L’émission la plus regardée du monde sera diffusée en cinq langues. Mais avec les émissions sous-titrées ce sera plus de 68 langues. On dénombrera un millier d’organisations médiatiques qui diffuseront l’évènement.
Zoom sur un gala pas comme les autres
L’émission du Gala du festival du Printemps existe depuis quarante ans. C’est une véritable institution et cette émission occupe une place importante dans l’audiovisuel mondial. Au programme on retrouve du chant, de la danse comme à l’Opéra. Mais aussi quelques sketchs et petites scènes de théâtre comiques.
Ce moment qui se veut être un grand moment de partage pour lancer sur de bonne voie la nouvelle année aura en 2024 une saveur particulière. En effet l’année 2024 sera l’année du Dragon de Bois. Les personnes nées en 1940, 1952, 1964, 1976, 1988, 2000, 2012 et 2024 sont considérés comme étant du signe du dragon. Dans la culture chinoise, le dragon est un signe très positif. En effet, cette figure mythique incarne à merveille : le courage, la détermination mais aussi l’optimisme.
Une grande fête du calendrier lunaire
Pour rappel, le nouvel An chinois à la particularité de suivre le calendrier lunaire. Il marque donc la fin d’un cycle et le début d’une nouvelle période. L’avantage de ce type de calendrier c’est qu’il n’est pas juste une date comptable mais qu’il est calé sur la nature. Une grande fête qui célèbre la fin de l’hiver et le retour du printemps et donc de la vie.
En Chine chaque année du calendrier a été associé à un animal. Etant donné qu’un cycle lunaire est composé de douze années, on retrouvera douze animaux qui représenteront chacun une année bien particulière du calendrier.
Les douzes signes du calendrier chinois
Le cochon
Le chien
Le coq
Le singe
La chèvre (bouc)
Le cheval
Le serpent
Le dragon
Le lapin
Le tigre
Le buffle
Le rat
(À noter que chaque année est symbolisée par un signe terrestre et ce afin de caractériser les spécificités de l’année lunaire). Les cinq signes sont l’eau, le feu, le métal, le bois et la terre.
Pour information, en Europe ce moment était célébré par la fête païenne de Mardi Gras (ou la chandeleur). Un moment où l’on voyait fleurir un peu partout des carnavals, des défilés et une grande consommation de crêpes (sensée symboliser le soleil et donc la vie par opposition à la nuit). Même si le début du mois de février est fortement attaché à la symbolique de l’hiver, il n’y a plus que quelques semaines pour voir arriver le printemps.
Une fête internationale
Bien que le fait de souhaiter la nouvelle année au moment de la nouvelle année lunaire soit un phénomène typiquement propre à la culture chinoise, cette fête rassemble au-delà de la Chine. En Corée, au Vietnam, à Singapour ou en Indonésie ce moment est très important. A titre d’information, en Amérique Centrale, les Mayas vivaient eux aussi sous le régime du calendrier lunaire.
Etant donné que le nouvel an lunaire fluctue avec les cycles de la lune, la date du passage à la nouvelle année varie entre le 21 janvier et le 20 février. C’est l’inconvénient du calendrier lunaire.