Depuis quelques temps l’avion est régulièrement mis au banc des accusés. Ce moyen de transport qui avait été magnifié pendant quelques décennies est aujourd’hui décrié. On reproche à l’aviation civile de participer au réchauffement climatique. Le paroxysme fut atteint il y a quelques années en Suède avec une génération spontanée de suédois qui décidaient pendant un temps de ne plus prendre l’avion. Néanmoins le secteur aérien représenterait entre 0,4 et 1% des émissions mondiales de CO2. Un chiffre important certes mais en 2019 les avions avaient tout de même transportés 4,5 milliards de personnes contre 1,8 milliard en 2020.
Condamner l’aviation comme seul pollueur, ce serait également oublier un peu vite les émissions de l’industrie et du transport maritime via les portes-conteneurs. D’immenses cargos qui utilisent comme carburant des résidus de fioul lourd. C’est désastreux pour la planète mais la pollution ne se limite pas à ces seules émissions. Certains capitaines vidangent leurs réservoirs au large lorsque la mer est mauvaise, pour ne pas se faire repérer.
Condamner les seuls avions, ce serait également oublier les services de voitures avec chauffeurs qui pèsent trop lourdement dans la pollution des grandes villes européennes. Ou passer sous silence les émissions dues à nos nombreuses commandes en ligne, nos vélos et autres trotinettes électriques (interdites à New York).
Bref l’avion est une cible facile à abattre n’est pas forcément le domaine qui pollue le plus. L’avion est un formidable outil. Pourquoi ne pas utiliser ce moyen de transport fiable avec parcimonie ? Et pour des déplacements d’au moins deux semaines plutôt qu’un aller et retour le temps d’un weekend.
L’A350 – 1000 où quand Airbus propose l’avion qui consomme le moins
Pour avoir voyagé sur tout un tas d’apareil j’avais été surpris par la « fiabilité » des Tupolev. C’est alors que les russes m’apprirent que certains Tupolev étaient très fiables. En effet leur consommation en carburant très importante les protègeait d’une éventuelle panne de moteur. Certes cette explication est fantaisiste et malheureusement, les avions Tupolev se crashent régulièrement un peu partout sur le territoire russe. Des aéronefs veillissants et mal entretenus sont souvent la cause de ces accidents dans l’espace aériens des anciennes républiques d’URSS.
Ce qui est sûr c’est lorsque l’on cherche à optimiser ou a faire drastiquement baisser la consommation d’un moteur, on augmente les risques de panne. Pour éviter d’être confronté à cette problématique, Airbus a travaillé sur deux points: la hauteur de vol et le poids de l’appareil.
Pour proposer un avion économique, Airbus a donc décidé de travailler sur la structure de l’avion.
En proposant un avion en carbone et en fibre de verre, l’A350 1000 est un avion dont la structure est fortement allégée. Cet avion nouvelle génération va donc consommer 1,8 litre aux cent kilomètres par passager. Ce qui comparé à la consommation d’un véhicule est tout à fait remarquable. L’idée est donc de voyager mieux mais moins souvent.
L’A350-1000 l’avion le plus économique et écologique de sa génération
La compagnie aérienne Air Caraïbes a fait le pari de ces avions et ce n’est pas par hasard. En effet cette compagnie française, à la particularité d’être spécialisée sur la desserte des aéroports de la zone Caraïbes. En règle générale, lorsqu’un avion survol l’Océan Atlantique, il le fait à une altitude d’environ 2500 mètres. Hors l’A350-1000 est capable de voler à 1800 mètres d’altitude. Et cette prouesse lui permet encore d’améliorer son empreinte carbonne et le confort à bord.
Avec une structure allégée et un vol de croisière à 1800 mètres d’altitude, l’A350-1000 economise 25% en carburant et rejette donc un quart de CO2 en moins.
Autre point important, l’empreinte sonore de l’avion est moindre tant pour les passagers que pour les personnes se trouvant à l’extérieur de l’appareil.