Batoumi est la troisième plus grande ville de Géorgie. Une grande station balnéaire bordée par la mer Noire. Avec au nord la Russie et la ville de Sotchi et au sud la Turquie. Cette ville qui fait fantasmer un grand nombre de personnes ayant vécu sous l’ère soviétique n’a malheureusement pas grand chose à offrir – en hiver. Mais cela était sans compter sur les caprices de la météo et peut-être même d’une certaine forme d’anomalie climatique. Les dernières chutes de neige conséquentes remontaient à 2016 et à 1984. Désormais Batoumi ressemblait d’avantage à une ville sibérienne. En regardant la côte on pensait d’avantage à Toronto ou même Vancouveur. En temps normal cette grande ville géorgienne ressemble plutôt à une sorte de Miami ou un immense Macao. Les russes sans complexe, vous expliqueront que Batumi c’est vraiment comme Monaco.
Batoumi sous la neige
Comme toutes les villes du sud de la zone tempérée, Batoumi est une ville où la neige reste un lointain souvenir et se cantonne souvent aux images des journaux télivisés. Mais le 22 février 2025 la météo en avait décidé autrement. Une vague de froid s’abbatait donc pour une petite semaine. Et comme toujours, les logements inadaptés à l’hiver se transformèrent en campement de survie. Le tout entrecoupé d’avarie sur les canalisations, d’incidents sur le réseau électrique. Seul le gaz, un reseau enfoui était délivré sans interruption notable.
Avec la neige le panorama de la ville se faisait engloutir peu à peu. Et les habitants se mettaient à vivre en mode survie. Les rares inconscients qui se lançaient sur les routes enneigées et verglacées se trouvaient forcément à un moment ou à un autre dn train de patiner et puis parfois même définitivement piégés dans la neige.
Batumi et la promesse d’un été resplendissant
Quoi qu’il se passe, les géorgiens adorent raconter à quel point l’été ou les beaux jours sont un moment merveilleux à Batoumi. Une sorte d’espoir qui permet de patienter. Un récit collectif, comme pourraient dire les sociologues, qui permet peut-être d’une certaine façon de s’affranchir de la réalité. Vivre dans l’espoir de jours meilleurs.
Les géorgiens, ils aiment également vous raconter des histoires ou parfois des légendes. En Georgie, on est au centre du Caucase à mi-chemin entre les récits des mille et unes nuits des pays d’orient et des homéiades à la gloire des Dieux Grecs. Il faut parfois savoir écouter patiemment. Et innuctablement on finira par vous dire que c’est la fin du mois d’août qui est la plus propice à la découverte du pays. On vous expliquera également qu’il faut rester un mois pour découvrir le pays. Et lorsque vous répondrez que vous êtes là pour un mois, alors la discussion baissera en intensité et votre interlocuteur changera délicatement de sujet.
L’été à Batoumi, c’est surtout un condensé de vie des meilleures moments de vie de votre interlocuteur. Car il n’est pas sûr que votre été sur les bords de la mer noire soit aussi resplendissant que ce que vous décrivent le peuple de l’ex Union Soviétique. Car en Géorgie l’essentiel est ailleurs. Il est en la mer et le ciel, tout en haut dans les montagnes, là où coule une eau pur et christaline et où l’hospitalité d’un peuple millénaire n’a définitivement aucune limite.
Le seul problème à Batoumi et dans ses environs c’est bien évidemment les chiens. Chiens de berger, chiens de chasse, chiens errants ou chiens de garde, ils vous rendront la vie impossible.