Dauphins et Orques, la première étape vers l’interdiction de la captivité

En ce début de mois de mai 2017, la ministre de l’Environnement, Ségolène Royal a signé un arrêté – mercredi 3 mai. Un coup de maître pour les uns ou un coup de com’ peut-être mais en tout cas il était temps de signer l’arrêté et de prendre une décision. Car le risque était de voir les efforts du ministère et des associations réduits à néant avec l’élection du nouveau président le 7 mai prochain.

Le précédent texte datait de 1981 et il était obsolète.

L’interdiction de la captivité des dauphins et des orques est une très bonne nouvelle et nous ne pouvons que saluer l’initiative de Ségolène Royal.

Le contenu de l’arrêté qui encadre la captivité des dauphins et des orques

L’arrêté de 2017 est composé de 33 articles et il prévoit la fin de la reproduction des cétacés en captivité. Les espèces concernées sont les dauphins et les orques.

Mais le texte prévoit également une augmentation de la taille des bassin de 150%. Soit un agrandissement de plus de 2,5 fois. Mais l’arrêté, outre cet agrandissement, souhaite également un aménagement des bassins. Nous devrions assister à la mise en place de cascades, courant et autres vagues. Et ce pour travailler plus précisément sur le bien être animal.

Autre bonne nouvelle, le chlore est désormais interdit dans le traitement de l’eau. En effet le chlore brûle les poumons, les yeux et la peaux des dauphins…

Des zones d’ombrages devraient être installées afin que les cétacés ne brûlent plus au soleil et qu’ils puissent se mettre à l’abri lorsque le soleil est au zénith.

Sans rentrer dans les détails la taille minimale des bassins devra être d’au moins 6 mètres de profondeur et 2000 m²  pour les dauphins et d’au moins 11 mètres de profondeur et de 3500 m² pour les orques.

Les spectacles nocturnes, les rencontres avec le public dans les bassins, les jeux de lumières et les effets sonores seront interdits. Autre point d’ici 6 mois l’échouage des cétacés sera totalement interdit. La philosophie du texte est de limiter au maximum tout ce qui peut être un facteur de stress pour ces mammifères.

Un arrêté interministériel qui ne va pas assez loin pour des raisons économiques

La fermeture des « Delphinariums » n’est pas prévu par le texte. Car cette activité rapporte malheureusement de l’argent aux établissements et il y a des emplois en jeu.

Néanmoins de nombreuses villes ont pris des décisions radicales. Barcelone par exemple a décidé de fermer son delphinarium en 2019. Au Royaume-Uni les normes sont tellement strictes que les parcs d’attraction ont dû fermer leur delphinarium.

« Homme libre toujours tu chériras la mer »

Bientôt, il faudra aller rencontrer les dauphins en mer et de loin pour ne pas les importuner.

 

Un combat de toujours : les associations

L’association 30 millions d’amis, la fondation Bardot et l’association « C’est assez » militent activement depuis plusieurs années contre la captivité des dauphins et des orques.

L’arrêté ministériel est donc un premier pas vers l’interdiction de la captivité des orques et des dauphins. L’arrêté a été publié contre toute attente ce samedi 6 mai 2017. Les établissements du secteur sont bien sûr stupéfaits et en colère contre cet arrêté. Les associations sont quant à elles agréablement surprises car elles n’avaient pas été prévenues. C’est donc une « victoire inespérée » pour les cétacés détenus en captivité.

Les professionnels du secteur estime à plus de dix millions d’euros les investissements nécessaires pour se mettre aux normes.