Voyager autrement en devenant équipier sur un voilier
Devenir équipier sur un voilier c’est avant tout découvrir un autre mode de vie. Voyager sur les mers à une vitesse entre 10 et 20 km/h est résolument une expérience qui vaut le coup d’être vécu. Faire du bateau-stop est donc une façon unique de voyager qui vous projettera dans l’aventure. le tout sans dépenser trop de sous. Mais maintenant la question est de savoir comment l’on devient équipier sur un bateau.
Comment trouver un bateau et devenir équipier ?
C’est en effet la première question à se poser. Entrer en contact avec un propriétaire ou un skipper.
Pour réussir dans cette recherche, il faut cumuler plusieurs facteurs. Comme la météo, les ports de passage et votre disponibilité.
Rechercher un bateau via internet
Pour trouver un embarquement il existe des sites internets et des pages Facebook qui recensent les offres des skippers. Cette recherche présente certes l’avantage de pouvoir planifier votre traversés. Mais vous ne pouvez pas trop avoir de ressenti sur l’état du bateau et sur l’équipage. Mais surtout beaucoup de propriétaires de voiliers se servent de ces sites pour rencontrer l’âme soeur. Et la plupart des utilisateurs ne s’en cachent pas en publiant des annonces assez explicites. Cela n’a rien de choquant en soi, mais c’est pas forcément la meilleure approche pour une vie de couple et il vaut mieux être au courant avant de partir.
Rechercher un bateau dans un port
Tout d’abord le plus important est de rechercher un port avec beaucoup de passage. C’est à dire un lieu où les bateaux vont devoir faire escale pour se ravitailler en eau, en gasoil ou en vivres. « faire escale » Ça y est tu commences à comprendre le lien entre cet article et le nom du site 😉 Les ports des Îles Canaries, de Madère ou des Açores sont plutôt des bons points d’embarquement. Pourquoi? Et bien tout simplement parce que ce sont des ports où les bateaux qui traversent l’Atlantique font escale. Et les raisons de chercher un équiper peuvent être nombreuses. Mésentente à bord ou défection d’un équipier (maladie ou nécessité professionnelle) sont autant de chance pour vous d’embarquer sur un bateau.
Doit-on être expérimenté pour devenir équipier à bord d’un voilier ?
Tout dépend du chef de bord. Certain préfèrent embarquer des équipiers expérimentés et d’autres préfèrent des novices. Dans tous les cas il y a des points forts et des points faibles sur tous les équipiers potentiels. Et comme toujours le point le plus important est la motivation. Et c’est justement pour cela que même des débutants ont leur chance pour embarquer à bord d’un voilier. Devenir équipier sur un bateau est donc avant tout une question de motivation.
Pourquoi les bateaux ont-il besoin d’équipiers ?
Pour pouvoir dénicher un embarquement encore faut-il comprendre les besoins des capitaines.
Tout d’abord pour naviguer en toute sécurité de jour comme de nuit il faut assurer une veille permanente à bord du bateau.
Comment bien choisir un bateau ?
Le plus important est que le voilier soit bien entretenu. Il vous sera assez difficile de détecter d’éventuelles anomalies surtout si vous êtes débutants. Alors il va falloir regarder l’état de propreté du navire. En effet, le nettoyage est ce que l’on appelle dans l’industrie la maintenance « premier niveau ».
Choisissez un bateau très bien entretenu
Le fait de naviguer sur un bateau propre et bien rangé évite de nombreux problèmes. Imaginons donc un voilier où c’est le bazar, dans 3 à 4 mètres de houle, tout ce qui n’est pas rangé finira à l’eau. Et les « cordages » qui traînent ici et là seront autant de pièges pour l’équipage. Mais lorsque les drisses ou les amarres tombent à l’eau elles peuvent se prendre dans l’hélice du bateau. Et là c’est la catastrophe, car il faut plonger pour aller couper la corde. Ce qui est quasiment impossible à faire lorsqu’il y a de la houle. Et un bateau qui ne peut plus se servir de son moteur, mais si c’est un voilier, risque de se retrouver en délicate posture à un moment ou à un autre.
Pour se faire une idée du voilier, il faut regarder l’état du pont. Essayez de détecter des éventuelles traces de rouille. Si vous vous apprêter à embarquer sur un voilier il faut également prêter attention à la longueur du voilier.
Choisir un bateau plutôt grand
Une citation marine dit que « Sur les grosses unités le mauvais temps arrive moins vite« .
Devenir équipier sur un bateau est une chose mais en revenir en bon état en est une autre. Si votre projet est de traverser l’Atlantique vous ne devez pas embarquer sur les unités de moins de 40 pieds. Ce qui correspond à 12,40 mètres. A partir de 45 pieds cela commence à être royal. Il y a certes des voiliers de 9 mètres voir même des voiliers de la classe « mini 6,5 mètres » qui traversent l’Atlantique. Mais là ça devient très très sport et vous risquez d’être mouillés du début à la fin. D’autre part la vie à bord est beaucoup plus agréable sur un grand navire. C’est donc un élément à prendre en compte lorsque l’on souhaite devenir équipier sur un bateau.
Plus un bateau est grand et mieux il passe les vagues. Il vous faudra donc opter pour un voilier d’une taille raisonnable. Mais aussi il faudra que le bateau sur lequel vous embarquez soit relativement récent. Car plus un bateau vieillit plus il devient caractériel. Si le bateau est très bien entretenu, il n’y a aucun problème. Sauf pour le propriétaire du navire, car entretenir ce genre de chose coûte très cher. On dit d’ailleurs que pour l’entretien annuel d’un navire il faut compter environ 10% du prix du navire. Cela passe à 20% lorsque l’on est en mode course ou régate.
Autre conseil, avant d’embarquer, il vaut mieux choisir un bateau qui va « vite ». Il vous faudra donc éviter les gros voiliers en acier. La vitesse d’un bateau est d’ailleurs à notre avis un élément constitutif de la sécurité. Car plus un bateau va vite, plus il est en mesure de fuir ou d’éviter un système météo défavorable.
Evaluez le chef de bord (capitaine ou skipper)
Tout d’abord le courant doit passer entre les personnes qui souhaitent naviguer entre elles. Et si le courant ne passe pas il est important que tous soient alors passionnés et surtout que tout le monde ait envie d’aller dans la même direction.
Pour évaluer le capitaine, vous pourrez toujours commencer par demander où il va et où il souhaite se rendre. Ensuite renseignez-vous sur les équipements du bateau.
Un générateur par exemple permet de produire du courant 220 volts. Attention avoir du courant sur un bateau n’est pas courant. Généralement c’est plutôt du 12 volts. c’est à dire que l’on peut recharger son téléphone ou un appareil photo mais guère plus.
Mais le plus important est de savoir comment le capitaine s’informe en mer et comment il prend les prévisions météo. Le mieux est bien entendu un abonnement satellitaire. Mais généralement les voiliers prennent la météo via la radio VHF ou la Blu.
Nos conseils pour que votre convoyage bateau-stop se passe bien
conseils santé
Prenez avec vous les médicaments utiles pour gérer les petits désagréments du quotidien. Le plus simple est de voir avec votre médecin pour que vous ayez avec vous une trousse de secours de voyage efficace.
Prenez des médicaments contre le mal de mer, mais aussi des sprays anti-moustiques. Et pourquoi pas une moustiquaire. Au bout de deux ou trois jours vous devriez être suffisamment loin des côtes pour les moustiques et acclimaté au mouvement du voilier en ce qui concerne le mal de mer.
Vie à bord
Evitez autant que faire se peut de participer aux polémiques inutiles. Rangez-vous à l’avis du skipper, c’est de toute manière le chef de bord qui décide et sur le plan juridique c’est lui qui répond de tout. Cela ne vous empêchera pas de lui faire des remarques en aparté. Pour une bonne entente à bord il vaut mieux éviter de faire des reproches à quelqu’un devant les autres. Si vous avez des remarques sur la sécurité il vous écoutera toujours. Pour le reste il faudra apprendre à vivre avec ou à changer d’embarquement lors de la prochaine escale.
Si vous avez des doutes, posez des questions en disant que cela vous intéresse au lieu de donner des conseils ou faire des remarques désobligeante. En d’autres termes soyez diplomate et choisissez les moments calmes pour poser vos questions.
Il y a quelques années déjà nous avions fait un article pour vous réussir vos premières sorties en mer. Cela peut-être toujours interessant de se renseigner.
crédits photos : Yann