De nouveau au bord de l’eau, je me ressource.
La mer donne et reprend la vie.
L’environnement marin nous soigne des blessures occasionnées par la vie ou alors les relativisent en nous faisant percevoir les risques définitifs et le péril maritime.
Face à la force des éléments naturels l’homme doit apprendre à faire un peu preuve d’un peu d’humilité.
Il peut certes repousser l’échéance en construisant des maisons, des barrages, des digues, des jetées, le rêve de toute une civilisation. Mais dompter la nature, quelle présomption!
À force de polluer les éléments qui semblaient infinis ne risquons nous pas de nous empoisonner nous-même? Des poissons au mercure au Japon, des poissons interdits de pêches aux Antilles françaises… Pas besoin de faire le détail ici, d’autres sont bien plus avisés que moi.
La mer arrondit les angles au propre comme au figuré.
Elle lisse, polie et sans cesse revient à l’assaut.
Le vent et les embruns, le parfum d’iode nous saoulent et nous régénèrent.
Méli-Mélo de coquillages.
Je suis au bord de la mer.
Fin de l’été, l’automne reprend ses droits. La plage est dorénavant déserte.
Heureux celui qui pourra supporter de vivre là tout l’hiver. Hors saison, on est un peu aussi hors du temps.
Sur le sable, au bord de l’eau, quelque part le soir sur la côte Atlantique, une vague termine sa course folle sur le rivage.
Crédits photos: Escale de Nuit – Yann