Les arnaques les plus fréquentes en voyage

Lorsque l’on voyage, cela rime souvent avec vacances. Et on est donc généralement très détendu. C’est à ce moment là que certaines personnes mal intentionnée peuvent interagir avec vous. Les arnaqueurs utilisent des stratagèmes souvent bien rodés et parfois très sophistiqués. Leur tâche est évidement facilitée par le tourisme de masse puisque dans une situation donnée, ils vont avoir très vite un retour d’expérience sur la réaction type du touriste de base. Retour sur les arnaques les plus fréquente en voyage.

Les pires arnaques pour touristes

Avant de commencer, le classement nous souhaiterions parler d’une pratique parisienne à l’encontre des touristes chinois. Pour tout un tas de raison, les chinois ont l’habitude de boire de l’eau chaude. Historiquement l’eau chaude était bue par les paysans qui n’avaient pas assez d’argent pour acheter du thé. Mais aujourd’hui, ce phénomène est plus complexe que cela. Pourquoi? Et bien parce que le fait de boire un liquide chaud est assez bon pour le corps. Notamment pour l’estomac et pour le foie. Aujourd’hui la consommation d’eau chaude n’est plus liée à des raisons économiques mais c’est plutôt une recommendation de la médecine traditionnelle chinoise. Nos amis cafetiers parisiens ont donc décidé de facturer l’eau chaude aux touristes chinois comme s’il s’agissait d’un thé. Lorsque l’on doit s’acquitter de 5 ou 6 euros pour un verre d’eau un peu chaud cela fait quand même mal au coeur.

1. Les arnaques les plus communes dans les transports – les taxis

Les transports les plus touchées par ce genre d’arnaque sont généralement les trajets entre l’aéroport à l’arrivée et votre lieu de résidence. Lorsque la situation est trop compliquée avec les taxis à l’aéroport, je conseille toujours à mes amis ou à mes lecteurs de prendre le bus. C’est pas cher et si vous trouvez un bus express entre l’aéroport et le centre ville, c’est le Jackpot. Prendre le bus est certes un tout petit peu plus long – généralement une vingtaine de minutes- mais c’est plus safe.

(sur)Facturer les bagages dans le coffre

Les taxis sont toujours matière à débat. Le premier niveau c’est de vous facturer tous les sacs qui sont entreposés dans le coffre. Où parfois de faire quelques détours. Pour les bagages c’est normal de facturer ce qui va dans le coffre, mais l’être humain étant incorrigible,  certains professionnels peuvent vous pousser à entreposer votre sac à main ou un vulgaire sac plastique dans le seul but de vous facturer un bagage de plus. Même si cette astuce est déplaisante vous ne perdrez pas plus de quelques euros. Rien de grave.

Surfacturer le trajet

C’est là un grand classique, il peut arriver que le chauffeur n’enclenche pas son compteur (taxi-mètre). A Paris c’est tout à fait normal puisque pour éviter toute embrouille et tout détours, le chauffeur doit désormais applique un forfait.

En Russie, c’est un peu différent, car il faut généralement se mettre d’accord avec le chauffeur avant le début de la course. Une amie géorgienne m’avait rapporté qu’en arrivant à l’aéroport le chauffeur lui avait donné un prix assez bas pour rejoindre le centre ville. Et puis quelques kilomètres plus loin il lui précisa que le tarif annoncé était en fait le prix au kilomètre. Inutile de vous dire qu’elle est vite descendue du taxi.

En Thaïlande, c’est un peu différent, notamment à Bangkok où les chauffeurs oublient de déclencher le compteur. Le prix annoncé par la suite ressemble plutôt à un trajet effectué en Norvège qu’en Asie du Sud-Est.

Il y a quelques décennies à Naples, tous les chauffeurs déclenchaient leur compteur dès le début de la course. Ils ne cherchaient même pas à rallonger la course. Tout simplement parce qu’ils avaient mis des roues plus petites qui tournaient plus vite. Un système ingénieux pour une arnaque tout en douceur.

A Ibiza en Espagne, il vaut mieux savoir dans quelle boîte de nuit sortir. Car si vous demandez au chauffeur d’un taxi de vous emmener dans le meilleur club, il y a très peu de chance que vous vous retrouviez au Pacha. Et il y a même fort à parier pour qu’il vous emmène le plus loin possible. C’est à dire dans le centre de l’île. En plus de payer cher, vous risquez juste de passer une mauvaise soirée.

A Athènes, le soir lorsque vous sortez pour aller au restaurant, le chauffeur de taxi vous proposera avec insistance d’aller manger dans un restaurant. C’est généralement un restaurant de poissons et de fruits de mer pratiquant des prix tout à fait délirant.

Dans tous les cas, avec les taxis, le moment où vous êtes le plus vulnérable, c’est à la sortie de l’aéroport. Un moment où vous êtes fatigués qui correspond généralement à la fatigue due au vol, à la récupération des bagages et au passage de la douane. C’est donc à ce moment là que vous risquez de changer de l’argent à des taux défavorables car vous n’êtes plus vraiment attentif. C’est également là, que vous risquez de monter dans un « taxi clandestin ». En effet dès la sortie, de nombreux rabatteurs vous abordent avec une chasuble ou un petit panneau. Monter dans un taxi clandestin, c’est risquer de perdre un peu d’argent et parfois de se faire complètement dévaliser.

2. L’arnaque au change

Le change et les arnaques en voyage
L’arnaque au change, un grand classique des arnaques en voyage

Distributeur de billet ou bureau de change au coin de la rue, l’arnaque au change est un grand classique. On va tout vous expliquer.

Un taux de change défavorable

Pour un bureau de change, les moyens de gagner de l’argent sont limités. Le premier c’est de pratiquer un taux de change avec un « spread » élevé. C’est à dire un prix d’achat des devises très bas et un prix de vente très haut. La différence c’est la marge du point de change. Donc si vous voulez connaître le coût de votre opération de change il suffit tout simplement de calculer le pourcentage entre le prix d’achat et le prix de vente. Jusquà 7% cela reste très raisonnable (la commission par rapport au taux de la banque centrale sera donc de 3,5%).

La commission en sus

Ensuite certains bureaux de change vont tout simplement appliquer une petite commission et ce en plus du taux de change. Et c’est là que cela commence à être abusif. Sauf si bien entendu le taux de change pour l’opération est celui de la Banque Centrale. Mais cela n’arrive quasiement jamais. Cette commission en sus peut être de quelques pour cents jusqu’à des taux vraiment indécents qui peuvent monter parfois jusqu’à 30%.

La remise des billets

Mais la suite est plus inquiétante, lorsque le guichetier vous remet les billets soit il en laisse un en retrait dans le tiroir en espérant que vous n’allez pas le voir. Soit le compte des billets n’y est pas. Et c’est donc pour cela qu’il faut systématiquement recompter les billets devant le guichetier. La troisième arnaque consiste tout simplement à vous remettre des faux billets. Ou des billets qui n’ont plus court, un grand classique. Renseignez-vous avant.

Les distributeurs de billet (DAB)

En fonction de l’emplacement d’un distributeur, les frais inhérents au retrait d’argent peuvent varier fortement.  Généralement les distributeurs les moins avantageux se trouvent à l’aéroport ou à proximité immédiate des lieux touristiques.

Premièrement il y a la commission qui peut aller jusqu’à 7 euros. Ensuite il y a le taux de change qui peut être assez élevé. Surtout si vous optez pour un retrait avec une équivalence en euros. Ce service vous sera nécessairement facturé plus cher.

Petite variante, lorsque vous faites vos achats en magasin et que vous payez par carte, à la fin de l’opération, on vous demande si vous souhaitez faire un paiement en euro ou en monnaie locale. Généralement on peut avoir tendance à choisir un paiement en euro et ce pour être sûr de la somme débitée. C’est une bêtise et peu de gens le savent. En croyant sécuriser ses achats le consommateur qui croit faire le bon choix accepte en fait un service qui lui sera facturé en conséquence. Ce n’est pas une arnaque à proprement parler mais c’est un business qui est à minima pas forcement très éthique car vous n’êtes pas au courant que cette manipulation va vous coûter plus cher. C’est contre intuitif, sauf si vous prenez votre calculatrice et que vous connaissez le montant de la commission qui sera appliquée pour ce service.

Dans tous les cas essayez toujours de retirer du cash dans les distributeurs qui se trouvent dans les banques ou qui appartiennent à des grands réseaux nationaux. Evitez également d’échanger avec les gens lorsque vous retirez de l’argent.

3. L’arnaque à la location

Un loueur de voiture, de scooter ou de jetski vous fait signer un contrat et vous remet en échange un engin rutilant. Problème, le loueur sait parfaitement ce qui cloche avec la voiture ou le scooter et il connait parfaitement l’emplacement des éraflures. Comme toujours le tour du véhicule se fait très rapidement et à votre retour l’inspection sera très minutieuse. Et forcement on vous facturera la réparation quelques centaines d’euros. Et vous allez payer car généralement le louer vous a demandé votre passeport en caution. C’est un grand classique de la location de scooter en Thaïlande. Et ce même si c’est interdit par la loi.

Lorsque vous prenez possession d’un véhicule de location n’hésitez pas à faire des photos et même une vidéo de ce que vous avez loué. D’autre part assurez-vous qu’il y a assez de lumière et que la définition de la vidéo est suffisamment élevée. Sinon vos clichés risquent d’être inutilisables.

Notre conseil: évitez tout simplement de recourir à la location. Le risque et les sommes engagées sont vraiment trop importantes et il vaut mieux recourir à des moyens plus classiques. Une arnaque en taxi vous coûtera toujours moins qu’un scooter accidenté ou volé.

4. L’arnaque à la pétition

Des personnes vous attendent à la sortie de la plage ou à proximité des lieux touristiques et vous demande de signer en faveur de la construction d’écoles généralement pour des sourds et muets.

Après avoir signé on vous demandera le paiement d’une somme, généralement modique qui tourne généralement entre dix et vingt euros. Si vous refusez on vous dira que vous avez signé un contrat. L’escroc vous menacera d’appeler la police car il a la loi de son côté et il vous contraindra donc à payer le montant indiqué.

5. Le bakchich ou le pot de vin

Généralement, ce type d’arnaque concerne les « autorités » du pays, c’est à dire les policiers ou les douaniers. Alors que vous vous baladez seul dans la rue, un policier vous aborde pour vous demander vos papiers. Ensuite vous aurez forcément quelque chose qui ne tournera pas rond. Visa, enregistrement peu importe le prétexte, si vous voulez récupérer votre passeport il faudra payer. Cette situation est un grand classique des arnaques en voyage. On l’appelle l’arnaque à l’autorité.

Dans certains pays, l’ambassade de France demande d’ailleurs expressément aux ressortissants français de laisser leur passeport dans le coffre de leur hôtel et de n’avoir sur soit qu’une photocopie.

Synthèse, les arnaques en voyage

Ne soyez pas crédule, évitez les endroits trop touristiques et ne vous déguisez pas en sapin de noël avec votre tee-shirt « I love New York ». Et surtout éviter de trop vous alcooliser car c’est toujours comme cela que les ennuis commencent.