Les zones interdites de survols aux avions dans le monde

Des conflits armées dans le monde. Il y en a un peu partout et même lorsque l’on vit dans un pays qui est en paix on peut être confronté à la guerre juste en prenant l’avion. Voici toutes les zones interdites de survols dans le monde ainsi que les zones que les compagnies aériennes préfèrent éviter.

Les zones interdites où déconseillées de survols

Les zones où le survol est strictement interdit

Kiev en Ukraine un ciel sous surveillance
Dans le centre ville de Kiev loin de la zone de conflit de l’Est ukrainien

La Libye, l’Irak, le Yemen, la Syrie et l’Est Ukrainien sont cinq pays qui sont clairement interdites de survol pour les compagnies aériennes. Il existe une règle, un avion de ligne ne doit jamais survoler une zone de conflit armée, du moins en principe.

Pour rappel un vol de la Malaysian airlines avait été détruit par un missile sol air.

Le ciel Libyen demeure désespérément vide
Le survol de la Libye est l’une des zones interdites de survol

Les zones qui sont déconseillés au survol aérien

Les pays du groupe de survol FL 240

Pour l’Afghanistan, le Pakistan, Sud Soudan et Somalie, le survol est possible mais à une condition, voler à une altitude supérieure au FL240. C’est à dire que l’avion doit se trouver au-dessus de 24 000 pieds, soit 7 300 mètres.

Le pays concernée par la zone FL 320

Le survol du Mali pose lui aussi problème, notamment à cause de la résurgence ou de l’apparition de groupes armées dans le nord du pays. Ce pays se trouve dans la zone de survol FL 320, c’est le niveau de vol qui se trouve juste avant l’interdiction total de survol.

Lorsqu’une zone est classée en FL 320 cela veut tout simplement dire que l’avion ne doit pas se trouver en deçà des 32 000 pieds.

Les cas particuliers

L’Arabie Saoudite et la Corée du Nord sont également deux pays dont le survol est déconseillé et où l’on demande aux pilotes d’exercer une vigilance accrue et toute particulière.

Les autorités Saoudiennes ont interdit de survol la ville de la Mecque et la Kaaba, le lieu ou les pèlerins viennent se recueillir devant la pierre noire sacrée. Ce genre de décision est d’ailleurs fréquentes, puis qu’en Grèce il est interdit de survoler le Parthénon d’Athènes ou le Machi Pichu au Pérou. Autre exception, cette fois-ci plus loufoque, les Etats-Unis ont interdit le survol du parc de Disneyland.

En ce qui concerne la Corée du Nord, la prudence est de mise à cause des nombreux essais de missiles qu’effectue ce pays.

Les autres zones que les pilotes longs courriers préfèrent éviter

 Le Pôle Nord

Cette région du monde est crainte par les pilotes pour plusieurs raisons. Le première problème est lié au magnétisme de cette aire géographique. Celui-ci pourrait avoir un impact très négatif sur les outils de navigation de l’avion.

Deuxième problème au pôle nord, ce sont les vents violents de cette région du globe. les températures extrêmement basses sont un danger pour la navigation aérienne. En effet lorsqu’une masse d’air froid polaire rencontre une masse d’air chaud, cela provoque des vents violents que l’on appelle « Jet Stream ». Et plus la différence entre les deux masses d’air est grande et plus les vents souffleront forts. Ces Jet Stream ou courants de haute altitude souffle généralement entre 300 et 400 km/h.

nota bene: les vents d’altitude sont toujours plus fort que les vents enregistrés au niveau de la mer.

Troisième problème, les poussières solaires et leurs radiations. Vous vous souvenez sans doute qu’il faut être au-dessus du cercle polaire arctique pour maximiser ses chances de voir une aurore boréale ? Problème le bouclier de la terre étant moins efficace au pôle nord, les doses de radiation perçues par les passagers et l’équipage y sont assez élevés.

Le pôle Sud n’est pas concerné par le survol aérien.

L’Himalaya

Même si les pilotes et les compagnies aériennes préfèrent éviter cette zone, il existe toutefois un petit traffic aérien. L’aéroport de Lukla est d’ailleurs considéré comme l’un des aéroports les plus dangereux du monde. Une piste très courte entre les montagnes et qui est en plus inclinée. Et juste après la piste il y a un ravin, autant dire qu’il ne faut pas rater son atterrissage.

Mais si les avions évitent si soigneusement la chaîne Himalayenne c’est plus par principe de précaution que par réel risque. En effet, en cas de dépressurisation de la cabine, l’avion est capable de fournir entre dix et vingt minutes d’oxygène à l’ensemble des personnes se trouvant à bord. Après l’avion devrait descendre à une altitude de 3000 mètres. Une altitude suffisamment basse où l’oxygène se trouve en concentration suffisante dans l’air. Hors il n’est pas possible de voler à cette altitude lorsque l’on survole la chaîne de l’Himalaya. Une chaîne de montagne qui rassemble quasiment toutes les sommets les plus hautes de la planète.

crédits photos : Fred & yann