Urbex à Gênes : exploration des galeries antiaériennes

A la découverte des galeries souterraines de Gênes
Urbex à Gênes dans les galeries antiaériennes datant de la seconde guerre mondiale

Gênes est une ville bouillonnante qui recèle de surprises et de lieux insolites. Et il faut le reconnaître à Gênes le programme d’exploration urbaine est plutôt bien chargé. C’est donc parti pour de l’Urbex à Gênes et pour une aventure au coin de la rue.

On a exploré les galeries antiaériennes de la ville de Gênes !

Pendant la seconde guerre mondiale, de nombreuses galeries antiaériennes ont été construites par le régime de Mussolini dans le but de protéger les populations civiles lors d’éventuels bombardements.

Les galeries souterraines de Mussolini

Gênes est un port, l’armée et Mussolini le savent, cette ville risque d’être bombardée car c’est une ville stratégique. C’est donc dans ce contexte que seront creusées dans les collines de Gênes des galeries antiaériennes. Et les travaux vont être fait en grand. Au programme: galeries, tunnel de dérivation et colonnes d’aération. L’idée est de construire des abris assez grands pour mettre une partie de la population et l’armée à l’abri d’éventuels bombardements en continue.

Urbex à Gênes
Un puit de 40 mètres de profondeur dans l’une des galeries souterraines de Gênes

Le danger et l’Urbex

Il était assez tentant de grimper dans cette colonne. Néanmoins à partir d’une dizaine de mètres les marches n’étaient plus scellées dans le béton mais dans du bois qui avec le temps à pourri. Résultat certains échelons avec le temps sont tombés et d’autres tiennent à peine. Grimper à une échelle qui ne tient presque pas dans un environement très humide est vraiment dangereux. Et en Urbex, comme en pleine montagne, il vaut mieux toujours renoncer à une photo plutôt que de se blesser gravement ou d’y laisser sa vie.

Urbex à Gènes
A 20 mètres de hauteur, des échelons décelés

Urbex à Gênes, une visite insolite et fortuite

Parfois les choses arrivent sans qu’on s’y attende. Il faut certes baliser, repérer et programmer un peu. Mais en voyage comme dans la vie, le hasard et les coincidences font aussi bien les choses.

En discutant par hasard avec un italien, on commence à sympathiser. Et puis on se met immédiatement à parler de la belle ville de Gênes. Je lui dis que je fais de la photo, il me dit qu’il aime la France, basic. Et puis à un moment je commence à embrayer sur des spots de la ville de Gênes que j’ai découvert lors de ces derniers jours. Et là je ne sais pas ce qui s’est passé, mais mon contact me dit qu’il est un fan d’Urbex. Il me montre des photos et me demande où je souhaite aller. Bref j’ai trouvé un « fixeur », un local qui connaît bien l’environement dans le quel il vit. C’est sûr, ce mec va me faciliter la tâche et même me faire découvrir des choses insensées. La seule chose que j’aurai à faire est de lui faire confiance et de suivre le mouvement.

Voilà donc en quelques mots comment je me suis retrouvé dans les galeries antiaériennes de Mussolini. En suivant mon instinct, je me rends compte que Tonio est un gars sérieux. Le gênois qui s’est proposé être mon guide pour la demi-journée, envoie un sms à un ami avant la visite et me remet un casque de chantier équipé d’une lampe torche. C’est la base de la sécurité lorsque l’on fait de l’urbex. Ensuite l’autre point important c’est d’avoir des chaussures de sécurité pour éviter de se rentrer un clou, une vis dans le pied. Cela paraît insensé mais des objets très tranchants peuvent pénètrer en un rien dans la semelle de votre chaussure.

A la découverte des galeries antiaériennes de Gênes
Dans un dédale de galeries à Gênes, urbex

crédits photos : Yann Ve

remerciements : Tonio